
La pornographie érigée en art à part entière ? Voilà un pitch prétexte soit à un humour graveleux ou à une provocation facile. Pour son premier film au sujet risqué, le réalisateur argentin Manuel Abramovich décide dès l’ouverture de prendre son public à revers : Lalo, le protagoniste, seul dans la rue, isolé par un plan statique qui s’étire et l’isole au milieu de tous, éclate en sanglot. Cette soudaine explosion d’émotion hante le reste de l’œuvre, exploration surprenante du monde du porno et d’une mélancolie impossible à guérir.
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