Sur une plage déserte, un homme essaie désespérément de se suicider. Le préambule parabolique et programmatique d’Entre la vie et la mort illustre efficacement le titre de cette coproduction européenne d’envergure et souligne la dimension existentialiste de son intrigue.
Park Chan-Wook est de retour avec Decision to leave, présenté cette année au festival de Cannes. Cette funeste romance entre un policier et une suspect dans une enquête de meurtre permet au réalisateur Coréen de déployer son immense talent de mise en scène.
Les scandales de dopage dans le milieu du cyclisme ont déjà donné lieu à quelques films : La Petite Reine s’inspirait du parcours de la cycliste Geneviève Jeanson quand The Program relatait la tristement célèbre affaire Armstrong.L’Équipier se distingue de ses prédécesseurs grâce au point de vue original qu’adopte Kieron J. Walsh pour sonder les paradoxes de cette pratique qui décuple les capacités du corps, tout en l’affaiblissant.
Si Rodrigo Sepúlvadera cite Bergman, Orson Welles ou Wong Kar-Wai parmi ses références pour son adaptation de Je tremble, ô Matador (Pedro Lemebel, 2001), ce sont deux autres noms tout aussi prestigieux qui nous viennent à l’esprit devant cette histoire d’un amour impossible entre un vieux chanteur travesti – la Loca del Frente – et un jeune rebelle communiste – Carlos – dans le Chili de Pinochet, en 86.
Alma, une scientifique, doit se prêter à une expérience : vivre avec Tom – un robot programmé pour être l’homme de sa vie – pendant trois semaines, avant de donner son avis sur les questionnements éthiques que ces nouveaux êtres technologiques pourraient soulever. Jusqu’où est-on prêt à aller pour ne pas être seul ?
Le dernier long-métrage de Fernando León de Aranoa s’ancre dans l’univers professionnel pour mettre en scène la vie d’une entreprise. Les rapports hiérarchiques sont au cœur de cette comédie grinçante et subtilement écrite dans laquelle Julio Blanco (Javier Bardem) dirige une société qui fabrique… des balances. Le réalisateur des Lundis au soleil et de Escobar retrouve Bardem pour une tragicomédie qui a cette année, mais il en a l’habitude, décroché toutes les distinctions à la cérémonie des Goya (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario original, meilleur acteur, meilleure musique originale et meilleur montage).
Treize ans après son adaptation de Gatsby le Magnifique, Baz Luhrmann revient avec Elvis, biopic sur l’icône du rock’n’roll. Soit plus de deux heures et demie de paillettes et d’outrance, un distillat de l’esthétique Luhrmann dont on se délecte ou que l’on déteste.
Sweat expose le spectacle de l’ineptie moderne. Au sein de ce théâtre, Sylwia, une influenceuse fitness, joue le rôle principal. Dans les coulisses, elle s’échauffe, se maquille et s’examine une dernière fois avant de monter sur les planches – en plastique – d’un centre commercial. La musique va crescendo et les rideaux sur la consommation de la beauté et du bien-être s’ouvrent. Que le spectacle commence !
Quentin Dupieux est de retour avec un film cette fois-ci plus conforme à son trait habituel. Moins comédie populaire que Mandibules, pas aussi méta que Réalité, Incroyable Mais Vrai est une curiosité pas si inattendue.
Classique du cinéma français, chef d’œuvre ultime de l’esprit Nouvelle Vague, La Maman et la putain de Jean Eustache, perle devenue si rare, presque impossible à dénicher, est ressorti la semaine dernière au cinéma dans une version restaurée 4K. Pour le bonheur des cinéphiles et le salut de ceux, chanceux, qui ne l’auraient pas encore vu.