Atlantic City

1980 / Ressortie le 6 septembre 2023

© Malavida Films

Atlantic City, ville balnéaire située sur la côte atlantique du New Jersey, est réputée pour ses nombreux casinos, là où travaille justement Sally, dans un bar à huitres. C’est une jeune femme qui, tous les soirs, sous l’œil voyeur de son voisin de palier, se badigeonne le corps avec du citron pour retirer l’odeur de poissons et de crustacés qui colle à sa peau.

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Vie privée

1962 / Ressortie le 5 juillet 2023

© Malavida / Gaumont

Genève. Jill (Brigitte Bardot) aime danser. Elle croit même aimer Dick (Dirk Sanders), qu’elle décide de suivre à Paris. Puis Jill se lasse de la danse, de même que de son partenaire de valse. Elle devient une vedette et c’est à son tour de faire tourner les têtes. Si on l’identifie à présent dans la rue et en première page des journaux, ces inconnus, qui la connaissent pourtant, s’affairent plus de ses liaisons amoureuses que de ses talents d’actrice. Retour à Genève, l’occasion pour Jill de retrouver son ami Fabio (Marcello Mastroianni).

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Louis Malle et Joachim Trier : champ-contrechamp

© Malavida / Gaumont

Au commencement, il y a Alain, qui devient ensuite Anders. 

Dans Le Feu follet, publié en 1931, Pierre Drieu la Rochelle raconte, ou sans doute invente, les quelques jours qui précèdent le suicide de son ami, Jacques Rigaut, qu’il renomme Alain. En 1963, Louis Malle s’empare de l’histoire et la met en scène dans un Versailles grisonnant. Puis, en 2011, c’est dans un Oslo estival que l’on retrouve Anders, héros de la réadaptation de Joachim Trier. Au cœur du Feu follet, il y a l’addiction et l’amour, l’absence de l’un renforçant le désir de l’autre. Ces pulsions et déceptions caractérisent le personnage pétri de mal-être. Ses résolutions suicidaires ont bien évidemment des retentissements universels et intemporels, mais leur traitement est loin d’être identique. Alain et Anders, Anders et Alain ; comment un même personnage traverse-t-il deux époques, deux pays, deux films ?

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Viva Maria

1965 / Ressortie le 9 novembre 2022

© Malavida

Bardot, Moreau, Malle. Ce trio éveille déjà une certaine curiosité, Viva Maria ! s’écarte pourtant de l’attendu, pour offrir un spectacle aussi explosif qu’insolite (et qui passe haut la main le test de Bechdel).

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Le Souffle au cœur

1971 / Ressortie le 9 novembre 2022

© Malavida

S’il n’est pas le plus connu ni le plus commenté des films de Louis Malle, Le Souffle au cœur apparaît comme une pierre angulaire de sa filmographie. Né d’ un amalgame des souvenirs de son adolescence avec un roman de George Bataille (Ma Mère, 1966), il est aussi l’un de ses plus personnels, et son plus grand scandale. Au comble du vice et de l’outrecuidance, le « gentleman provocateur », aux yeux de nombreux spectateurs d’hier – et certains d’aujourd’hui – achève la mémé déjà mourante dans les orties en ne se contentant pas d’étriller la bourgeoisie, ses habitus, son hypocrisie et son inculture, mais en s’emparant du seul grand tabou universel : l’inceste. Et cela bien sûr, comme toujours chez l’auteur, par-delà bien et mal.

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Lacombe Lucien

1974 / Ressortie à l’été 2023

© IMDb

Le cinéma est une affaire de point de vue et Louis Malle, cinéaste éclectique aux mille regards, l’a toujours compris. En 1974, trois ans après le déjà controversé Le Souffle au cœur, le cinéaste français provoque une nouvelle polémique avec Lacombe Lucien, portrait d’un jeune paysan travaillant pour la Gestapo durant la Seconde Guerre Mondiale. Le cinéaste, poussé à l’exil, quitte la France. Son œuvre, elle, continue d’animer les débats et n’a encore aujourd’hui rien perdu de sa force.

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Les Amants

1958 / Ressortie le 9 novembre 2022

© Malavida

« J’aimais éperdument la comtesse de *** ; j’avais vingt ans, et j’étais ingénu ; elle me trompa ; je me fâchai ; elle me quitta. J’étais ingénu, je la regrettai ; j’avais vingt ans, elle me pardonna ; et comme j’avais vingt ans ans, que j’étais ingénu, toujours trompé, mais plus quitté, je me croyais l’amant le mieux aimé, partant le plus heureux des hommes ». Louis Malle a 26 ans lorsqu’il réalise Les Amants, inspiré du roman bref de Dominique-Vivant Denon. Le jeune homme a déjà connu un franc succès avec Ascenseur pour l’échafaud et, du film noir au drame romantique, il n’y a qu’une main. Le noir des gants de Julien Tavernier laisse place au blanc des draps de Jeanne Tournier. 

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