Sarah fait partie des trois astronautes choisis pour partir en mission d’un an, en vue d’un voyage sur Mars. Elle s’entraine ardemment à l’approche de son départ, événement tant attendu bien que source d’inquiétude. Si elle est une astronaute expérimentée, qui impressionne ses collègues masculins au cours de leur préparation physique, elle est aussi une mère qui a peur de quitter sa fille.
Les lois du mariage sont fréquemment au cœur des cinémas du monde arabe et du Moyen-Orient, interrogeant par des portraits intimes la façon dont la législation restreint les libertés individuelles, ainsi que le conflit qui naît entre tradition et aspiration moderne. Au début des années 2010, Une séparation (2011) de l’iranien Asghar Farhadi devenait figure de proue en la matière, et l’année dernière, Sofia de la marocaine Meryem Benm’Barek racontait l’histoire d’une femme qui accouchait hors mariage. Dans cette lignée, la cinéaste Hinde Boujemaa, responsable d’un documentaire sur la révolution tunisienne en 2012, pense la situation des femmes tunisiennes à travers Noura rêve, un film solide et engagé. Elle rappelle, en la prenant pour point de départ, qu’une loi nationale punit l’adultère par une amende et cinq ans de prison pour les deux amants.
Comment le réalisateur de la trilogie Very Bad Trip a-t-il bien pu remporter le Lion d’or à la Mostra de Venise, succédant ainsi à Roma d’Alfonso Cuarón ? Il faut croire qu’une filmographie peut prendre des détours inattendus et donner lieu à un heureux événement. Todd Phillips en est la preuve, responsable de l’un des films les plus attendus de la rentrée. S’emparant de la figure du Joker, le pire ennemi de Batman, il imagine ses origines et raconte, surtout, la plongée stylisée d’un homme dans la folie.
Des événements étranges surviennent à Bacurau, village très pauvre perdu au milieu du nord-est du Brésil. Que font ces cercueils sur le bord de la route ? Et ces deux voyageurs qui arrivent pour demander à boire en toute innocence, alors qu’un camion-citerne vient d’être criblé de balles ? Il y a aussi ce drone, qui semble surveiller les faits et gestes des habitants… Ces quelques ingrédients, parmi d’autres, laissent poindre une terrible menace sur l’existence recluse des villageois, à qui l’on coupe l’accès à l’eau et, bientôt, à toute possibilité de communiquer avec l’extérieur.
La sortie de Tremblements en mai 2019 plaçait le Guatemala au cœur de l’actualité cinématographique. Quelques semaines plus tard, la Semaine de la critique du Festival de Cannes mettait à l’honneur un autre film venu de ce pays d’Amérique centrale, où seules des initiatives individuelles peuvent permettre l’émergence d’un cinéma national. César Díaz, documentariste et monteur de Tremblements et Ixcanul, les deux films de son compatriote Jayro Bustamante, situe l’histoire de Nuestras Madres au Guatemala en 2018, alors que la guerre civile menée par des militaires a meurtri la population. Le nombre de disparus est immense, et un jeune anthropologue, Ernesto, s’occupe de l’identification des corps. Bientôt, il se met en tête de retrouver son père, un ancien guérillero dont il a perdu la trace.
Le cinéaste Sergey Dvortsevoy est parti d’un fait réel terrifiant : 248 nouveaux-nés ont été abandonnés par leurs mères en 2010, venues du Kirghizistan pour accoucher à Moscou. C’est le sort de l’héroïne de ce film qui porte son nom, Ayka, que l’on suit dans un calvaire d’une rare violence, à la fois sociale et physique. Dans lequel une respiration équivaut à un cri de douleur, sans jamais être une capitulation.
La disparition soudaine d’une lycéenne projète son entourage dans le doute et la culpabilité. Suicide ou meurtre ? L’étau se resserre autour de l’une de ses camarades, Young-hee, responsable toute désignée…