A Streetcar named desire

Phoenix Theatre

© Marc Brenner

Coup de génie promotionnel pour Rebecca Frecknall qui offre le rôle de Stanley Kowalski à Paul Mescal, quelques semaines avant que celui-ci soit nommé aux Oscars. La pièce débute à guichets fermés et se termine par une file de spectateurs devant l’entrée des artistes, désireux d’échanger quelques mots avec l’acteur d’Aftersun. La foule est au rendez-vous, le buzz est assuré et la pièce obtient facilement ses prolongations dans le West End Londonien. 

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La mort de Danton

Comédie-Française

© Christophe Raynaud de Lage

Danton et Robespierre font la révolution différemment. Alors que le premier encourage les débats et la modération, le second prone le soulèvement et la terreur. Simon Delétang met en scène à la Comédie-Française la pièce de Büchner sur un révolutionnaire hanté par ses actions, en quête de repos.

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La dame de la mer

Vieux-Colombier

© Vincent Pontet

Il est rare de voir la scène du Vieux Colombier sans dispositif bi-frontal, pourtant rien de plus approprié pour mettre en scène La dame de la mer d’Henrik Ibsen. La profondeur du plateau figure les sommets brumeux de Norvège et l’abysse silencieuse de la mer des fjords. 

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1983

Théâtre Gérard Philippe

© Théâtre Gérard Philippe / Compagnie Nova

Après Nous sommes de ceux qui disent non à l’ombre et Et le cœur fume encore, Alice Carré et Margaux Eskenazi nous livrent le dernier volet du triptyque « Écrire en pays dominé ». Les trois spectacles interrogent les identités liées à l’histoire française : identités abusées, laissées de côté et négligées depuis l’époque coloniale jusqu’à aujourd’hui. 1983 clôt ce questionnement en s’adressant tout particulièrement aux héritiers de l’immigration.

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Ce qu’il faut dire

MC93

© MC93

Sur scène, quatre comédiens se succèdent pour s’adresser directement au public sur ce que l’histoire officielle, l’histoire modelée par l’idée de nation française, a tu. Le discours proclamé est absent des livres d’histoire, dissimulé par l’idéal utopique d’un peuple uni. L’objectif de la pièce est alors clair : réhabiliter les mémoires et montrer le revers de la victoire. Les colonisés, les tirailleurs, les ségrégués sont les grands oubliés de la France triomphante. Au fil des voix qui se délient, une question est alors posée : Comment trouver la fraternité quand les oppresseurs des uns sont les héros des autres ?

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Les Frères Karamazov

Théâtre de l’Odéon

© Simon Gosselin

Sylvain Creuzevault poursuit son cycle dostoïevskien en transposant sur scène le roman Les Frères Karamazov. Le metteur en scène en propose une réécriture délibérément outrancière et une relecture profondément moderne; et – contre toutes attentes, admettons-le – cela fonctionne diablement bien.

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La petite boutique des horreurs

Opéra Comique

© Opéra Comique

La petite boutique des horreurs se fait de plus en plus rare à Broadway ou au West End. À l’origine, la pièce voit le jour en même temps qu’une certaine remise en question du genre de la comédie musicale par le public américain. Trop violente pour les enfants et trop farfelue pour les adultes, c’est finalement au cinéma qu’elle connaîtra ses plus beaux succès : d’abord avec Roger Colman dans les années 60 puis grâce à Frank Oz dans les années 80. Si les moyens cinématographiques sont plus aisément maniables pour donner vie à une plante carnivore géante, c’était sans compter sur l’inventivité légendaire de Christian Hecq et Valérie Lesort.

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La Ménagerie de verre

Théâtre de l’Odéon

© Jan Versweyveld

Plusieurs fois interrompue pendant la crise sanitaire, La Ménagerie de verre, mise en scène par Ivo Van Hove, prend ses quartiers, pour de bon, à l’Odéon.

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Le tambour de soie

Nanterre-Amandiers

© Théâtre Nanterre-Amandiers

Sur le modèle du théâtre nô, forme artistique patrimonialisée du Japon, Kaori Ito et Yoshi Oïda nous livre une fable délicate et poétique, toute en image. L’histoire, c’est celle d’un vieux balayeur et d’une danseuse. Il tombe amoureux d’elle, mais elle est trop belle, trop jeune pour lui. Elle accepte de le suivre à condition qu’il la fasse danser sur un tambour. Le tambour qu’elle lui donne est revêtu de soie, ce qui rend la tâche impossible.

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Le Roi Lear

Comédie-Française

© Comédie-Française

C’est la sixième fois qu’Ostermeier tente de disséquer âme humaine et enjeux politiques au travers de la plume de Shakespeare. Mais cette fois, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas : les deux heures quarante-cinq dans la salle Richelieu paraissent longues, bien trop longues pour être convaincantes.

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