
Voyage à travers l’Histoire chinoise et les formes cinématographiques, Les Éternels, dernier opus de Jiǎ Zhāng-Kē, apparaissait comme un chant du cygne pour le cinéaste. L’ultime plan – une caméra de surveillance (dans le film) capturée par la caméra numérique (hors-film) –, réflexion du numérique sur lui-même, amenait à une interrogation légitime quant à l’avenir de son auteur : que reste-t-il à filmer lorsque l’image a parcouru l’Histoire et finit par se contempler elle-même ? De prime abord, en retournant vingt ans en arrière, Les Feux sauvages évite la question pour réitérer un même programme rétrospectif. Pourtant, le voyage opéré diffère cette fois-ci par l’origine des images déployées, à la fois documentaires, d’archives ou de scènes (coupées ou non) des précédents longs-métrages de l’auteur, mais aussi nouvellement tournées durant le COVID.
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