
Les vingt dernières années ont vu le cinéma chinois taraudé par une modernité destructrice conjointe à une crise des valeurs, que porte un capitalisme à l’expansion démesurée dont la défiguration des paysages, par les projets d’urbanisme effrénés, est un saisissant stigmate. Plusieurs cinéastes tels que Jia Zhangke ou Wang Bing se font les témoins de cette « époque de la ‘démolition’ » (Raphaël Szöllösy in Les Cinémas d’Asie), tant urbanistique que culturelle. Un regard que Li Ruijun continue de creuser avec Le Retour des hirondelles, sur un pôle plus lointain, aux confins de la Chine rurale, dans la région du Gansu.
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