
“We all know it’s our deadly passion, our terrible joy”, déclare Enzo Ferrari (Adam Driver) à ses pilotes et autres collaborateurs, agglutinés à table autour de lui. À l’aune de ces paroles, il n’est pas difficile de voir ce qui a tant passionné Michael Mann dans cette nouvelle personnalité masculine, autant Messie de l’automobile qu’Antéchrist semant la mort. L’apparence froide et grisonnante (Collateral), les démons de la célébrité (Ali), l’affect détaché (Heat) : Enzo endosse à lui-seul le spectre de plusieurs masculinités évoquées précédemment par l’auteur. Mais à la possible redite, Mann oppose consciemment un regard détourné sur son sujet qui, à défaut d’une réinvention totale, propose un pas de côté pertinent.
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