
Là où Hanako boit sa bière dans des verres à pieds, la famille de Miki boit la sienne à même la cannette. Ces quelques plans indiquent très clairement la forte différence de classe entre les deux jeunes femmes et leurs amies. Et pourtant, celle-ci n’empêchera pas une forte sororité de se développer.
On s’attendrait facilement à un film plutôt traditionnel racontant en profondeur l’histoire d’amour d’Hanako avec celui qu’elle désire être son mari, et les obstacles que représenterait Miki, celle qui semble si proche du jeune avocat. Mais il n’en est rien. Le film est bien plus fin que cela, et Koichiro est rapidement relégué au second plan pour laisser place au développement des relations entre Hanako et son amie la plus proche, et celles liant Miki et son ancienne camarade d’université.
Tout – des tons doux, aux interactions pudiques et pleines d’esprit entre les personnages, en passant par des décors soigneusement choisi – traduit une poésie unique.
C’est un film magnifique que signe Yukiko Sode. Et, qui plus est, un film qui contribue à faire de son réalisateur un élément crucial de la nouvelle génération de cinéastes japonais.
Aristocrats / De Yukiko Sode / Avec Mugi Kadowaki et Kiko Mizuhara / Japon / 1h04 / Sortie le 30 mars.