
“Quelqu’un est entré”, murmure d’une voix rauque le somnambule Hyun-Soo, sous le regard effrayé de sa femme enceinte, Soo-Jin. Point de départ de Sleep, cette réplique a priori banale, maintes fois ressassée jusqu’à devenir un trope comme un autre au sein du cinéma d’horreur, récupère ici de sa terreur originelle. Jason Yu, dont c’est le premier film, impose ce renouvellement par une subtile entorse au code établi : l’infraction mentionnée n’est pas en cours mais survient dans les secondes qui suivent, comme pressentie par le mari inconscient. De cette scène inaugurale glaçante découle la belle promesse de Sleep. Et si l’inquiétude ne se logeait plus dans une menace extérieure mais au sein-même du foyer, au cœur de l’être aimé qu’on pensait tant connaître ?
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