Dans le très personnel Aftersun, Charlotte Wells imagine des vacances entre un père et sa fille, en Turquie. Ce que l’enfant prenait pour une désinvolture amusante ou des sautes d’humeur surprenantes chez son père deviennent autant de preuves criantes de son profond mal-être.
Comment un jeune séminariste de dix-sept ans en arrive-t-il à décapiter un garçon plus jeune que lui ? C’est l’ambition du cinéaste Vincent Le Port : remonter aux origines d’un meurtrier méconnu.
« Algérie 1994. » L’ensemble des informations de contextualisation du film est contenu dans ce panneau par lequel s’ouvre Abou Leila. On n’en saura pas plus, si ce n’est que le titre fait référence au nom d’un dangereux terroriste que deux hommes doivent retrouver dans le Sahara. Entre quête impossible et peinture d’une époque où le terrorisme atteignait un point de non-retour, le film nous mène sur les rives de la folie et du danger.
Paul Dano souhaitait depuis longtemps passer derrière la caméra. On le connaît comme acteur, de son rôle d’adolescent nietzschéen dans Little Miss Sunshine (2006) jusqu’à ses prestations remarquées chez Paul Thomas Anderson (There will be blood, 2007), Denis Villeneuve (Prisoners, 2013) ou Paolo Sorrentino (Youth, 2015). Son premier scénario, co-écrit avec la dramaturge, actrice et productrice Zoé Kazan, qui est aussi son épouse et la petite-fille d’Elia Kazan, s’inspire du roman éponyme de l’Américain Richard Ford publié en 1990. Il raconte l’histoire de Joe (Ed Oxenbould), un garçon de 14 ans, au moment où ses parents se séparent. Jerry, son père (Jake Gyllenhaal), après avoir perdu son travail dans un club de golf, décide de partir rejoindre un groupe de pompiers, tandis que Jeannette, sa mère (Carey Mulligan), commence une nouvelle vie.
Halla, la cinquantaine, est une guerrière singulière. Professeur de chant dans la vie, elle mène en parallèle un combat qui fait d’elle une dissidente poursuivie dans toute l’Islande par des drones et des hélicoptères : armée d’un arc, l’activiste s’attaque aux lignes électriques qui alimentent les usines d’aluminium, responsables de la pollution des sols du pays.