Dans le très personnel Aftersun, Charlotte Wells imagine des vacances entre un père et sa fille, en Turquie. Ce que l’enfant prenait pour une désinvolture amusante ou des sautes d’humeur surprenantes chez son père deviennent autant de preuves criantes de son profond mal-être.
La terre nomade du titre s’appelle les Etats-Unis d’Amérique. Elle est foulée par les pionniers du XXIe siècle, des sexagénaires qui subissent les contraintes économiques du nouveau monde industriel et adaptent leur mode de vie en conséquence. Fern (Frances McDormand) est l’une d’entre eux.
Daniel, 20 ans, rêve de rejoindre l’Église. Enfermé dans un centre de détention pour les jeunes, son casier judiciaire l’empêche de suivre cette vocation. Alors qu’il est envoyé à la menuiserie d’un petit village pour y travailler, il se fait passer pour un prêtre et prend rapidement la tête de la paroisse.
Jojo est un jeune garçon allemand enrôlé dans les jeunesses Hitleriennes au tournant de la Seconde Guerre mondiale. Vivant seul avec sa mère, son idole n’est autre que le Führer. Un sujet risqué, inspiré de celui du roman Caging skies de Christine Leunen, mais qui fait sens dans l’œuvre de Taika Waititi. Avec Hunt for the wilderpeople ou Boy, le réalisateur néo-zélandais explorait déjà cette admiration bornée d’un fils pour une figure paternelle très peu méritante. En choisissant le point de vue de l’enfant, il donne à son film l’aspect d’un « coming of age movie » dans lequel le jeune héros devra s’émanciper de cet ascendant malsain.
Deux soldats britanniques sont chargés de porter un message à un autre bataillon afin d’éviter qu’ils se retrouvent piégés par les allemands. Pour que l’ordre parvienne au colonel concerné, les deux jeunes amis devront risquer leur vie en traversant le no man’s land… Mission suicidaire qui s’inspire en réalité de l’histoire du grand-père du réalisateur. 1917 est non seulement un film très personnel pour Sam Mendes, mais il s’agit aussi de son tout premier scénario.
Stéphane (Damien Bonnard) quitte Cherbourg pour intégrer la brigade anti-criminalité du 93. Confronté à ses nouveaux collègues Chris (Alexis Manenti) et Gwada (Djebril Zonga), il est rapidement témoin de la violence inhérente à ce poste. C’est avec un court métrage du même nom, récompensé aux Césars l’année dernière, que Ladj Ly avait une première fois évoqué cette histoire. Cette année, pour son premier long métrage, lauréat du Prix du Jury à Cannes, il nous propose de retrouver ces personnages au coeur de Montfermeil.
Quatre ans après The Big Short qui lui avait valu l’Oscar du meilleur scénario adapté (basé sur le roman de Michael Lewis), le réalisateur Adam McKay est de retour avec le film Vice. Dans celui-ci il traite de l’ascension politique de Dick Cheney, jusqu’à son rôle de vice-président aux côtés de George W. Bush, durant les événements tragiques de septembre 2001. Après avoir traité de la crise économique de 2009 dans son film précédent, le réalisateur nous livre cette fois un scénario original sur des faits américains politiques et polémiques, frôlant l’invraisemblable.
Après Canine, The Lobster et Mise à mort du Cerf Sacré, le réalisateur Yorgos Lanthimos revient cette année avec La Favorite, déjà récompensé par un Golden Globe et nommé pour une dizaine d’Oscars et de Baftas. Le film se déroule dans une Angleterre du 18ème siècle sous le règne de la Reine Anne, soumise à son amante Lady Sarah. Lorsque Abigail, une nouvelle servante fait son arrivée, la relation privilégiée de Sarah avec la Reine est immédiatement mise en danger.
The Negro Motorist Green Book, plus communément appelé Green Book, est un ouvrage publié annuellement par Victor-Hugo Green – Il correspond à un recensement des motels et restaurants dans lesquels les personnes de couleurs étaient acceptées aux États-Unis entre 1936 et 1966. Green Book : Sur les routes du sud est basé sur l’incroyable histoire vraie de Dr. Don Shirley un pianiste et intellectuel de couleur qui décide d’entamer une tournée dans le sud rural des États-Unis. Pour cela il décide de s’accompagner de Tony Vallelonga, surnommé Tony Lip, un videur italien de provenance ouvrière, réputé pour son caractère violent. Dans ce film écrit par le fils de Vallelonga, c’est ce duo peu commun que l’on suit le temps de ce périple, durant lequel leurs certitudes vis à vis l’un de l’autre seront remises en question.
Un Américain à Paris c’est le film qui propulse véritablement Gene Kelly au rang de star en remportant notamment six Oscars en 1951. Ce premier gros succès marque aussi sa première collaboration avec Vincente Minnelli. Le film suit l’histoire de Jerry Mulligan, un jeune peintre américain vivant à Paris, qui va tomber amoureux de la fiancée de son meilleur ami. Le scénario écrit par le grand Alan Jay Lerner est basé sur l’oeuvre symphonique du même titre et composé par George Gershwin en 1928. Le film qui s’inscrit dans le lignée des comédie musicales produites par Arthur Freed à la MGM, frappe de par sa superbe musique mais aussi surtout par son imagerie particulière.