La légende de Thor se réinvente un énième fois au sein de l’univers Marvel. À coups de flashbacks et de voix-off, Taika Waititi résume autant qu’il réécrit l’histoire. Malheureusement cette nouvelle page manque cruellement d’intérêt.
Jojo est un jeune garçon allemand enrôlé dans les jeunesses Hitleriennes au tournant de la Seconde Guerre mondiale. Vivant seul avec sa mère, son idole n’est autre que le Führer. Un sujet risqué, inspiré de celui du roman Caging skies de Christine Leunen, mais qui fait sens dans l’œuvre de Taika Waititi. Avec Hunt for the wilderpeople ou Boy, le réalisateur néo-zélandais explorait déjà cette admiration bornée d’un fils pour une figure paternelle très peu méritante. En choisissant le point de vue de l’enfant, il donne à son film l’aspect d’un « coming of age movie » dans lequel le jeune héros devra s’émanciper de cet ascendant malsain.