L’Envol

Au cinéma le 11 janvier 2023

© Le Pacte

Pietro Marcello tente de continuer dans L’Envol la recherche esthétique et narrative qu’il avait concrétisée dans Martin Eden mais avec, cette fois, moins de conviction. 

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Joyland

Au cinéma le 28 décembre 2022

© Condor Distribution

Joyland, c’est ce cabaret au milieu de la ville de Lahore, au Pakistan, un îlot de liberté et de coups bas où les danseuses érotiques se font la guerre pour avoir la meilleure place sur scène. Haider en est loin. Dans sa famille traditionnelle, avec un frère qui travaille, une belle-soeur qui s’occupe de la maison et un patriarche qui surveille l’ensemble, Haider ne semble pas à sa place. Doux, incapable de trancher la gorge d’une bête, c’est lui qui s’occupe des enfants et qui fait la cuisine pendant que sa femme, Mumtaz, travaille.

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Rencontre avec : Héloïse Pelloquet, Cécile de France et Félix Lefebvre

© Louise Levasseur

Héloïse Pelloquet, forte de son expérience de monteuse (Petite Solange, À l’abordage) présente en ce moment au cinéma La passagère, son premier long-métrage en tant que réalisatrice. Dans le film, Cécile de France incarne une femme mariée dont les sentiments et les certitudes seront remis en cause par l’arrivée d’un jeune apprenti pêcheur, interprété par Félix Lefebvre. Nous avons eu la chance de nous entretenir avec cette jeune cinéaste pétillante, ainsi qu’avec le très 2022 couple cinématographique qu’elle a imaginé.

Héloïse, vous avez une formation de monteuse. Réaliser et monter, ce sont finalement deux écritures différentes d’un film. Quel rôle avez-vous occupé dans le montage de ce premier long-métrage ?

Héloïse Pelloquet : Ce sont deux pratiques qui se complètent. Pour moi, le montage est une écriture, différente de celle du scénario, différente de celle du tournage, mais néanmoins l’une des dernières écritures du film. Forcément, je pense beaucoup au montage puisque c’est le moment où le film se sculpte. Sur La Passagère, c’est Clémence Diard qui était monteuse. J’avais toute confiance en elle et je l’ai laissée travailler. J’étais présente, mais pas plus que si je n’étais pas monteuse.

Dans quelle mesure le montage vous influence-t-il déjà lors de l’écriture ? Avez-vous toujours voulu réaliser des longs-métrages ou est-ce venu au cours de votre carrière de monteuse ?

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The White Lotus

Disponible sur OSC

© OSC

Le couvert est remis pour cette deuxième saison de The White Lotus. Un soleil éblouissant, des vagues de cristal et un volcan en éruption accueillent une nouvelle fournée de touristes américains, tous plus blancs et plus riches les uns que les autres. Une fois encore, la scène d’ouverture nous présente des corps entassés sur la plage de l’hôtel, annonce du drame qui va se dérouler dans ce paysage un peu trop idyllique.

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Les Banshees d’Inisherin

Au cinéma le 28 décembre 2022

© The Walt Disney Company

Après Trois Billboards, les panneaux de la vengeance, Martin McDonagh revient avec une nouvelle comédie noire. Mais cette fois, retour aux sources pour le cinéaste : Les Banshees d’Inisherin se déroule en Irlande.

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Despedida

Au cinéma le 14 décembre 2022

© Wayna Pitch

Alors que Brésil se drape de couleurs chatoyantes pour le Festival de Rio, Inès, une mère (Patricia Soso) et sa fille Ana (Anaís Grala Wagner), vêtues chacune de noir, traversent la foule festive qui paraît appartenir à un autre monde. Les deux femmes se rendent aux funérailles d’Alma (Ida Celina), la grand-mère et matriarche aimée. Une fois l’enterrement terminé, la famille entière se réunit pour passer quelques jours ensemble, dans une maison hantée par les fantômes.

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La petite boutique des horreurs

Opéra Comique

© Opéra Comique

La petite boutique des horreurs se fait de plus en plus rare à Broadway ou au West End. À l’origine, la pièce voit le jour en même temps qu’une certaine remise en question du genre de la comédie musicale par le public américain. Trop violente pour les enfants et trop farfelue pour les adultes, c’est finalement au cinéma qu’elle connaîtra ses plus beaux succès : d’abord avec Roger Colman dans les années 60 puis grâce à Frank Oz dans les années 80. Si les moyens cinématographiques sont plus aisément maniables pour donner vie à une plante carnivore géante, c’était sans compter sur l’inventivité légendaire de Christian Hecq et Valérie Lesort.

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Rencontre avec : Hirokazu Kore-eda

© Louise Levasseur

Depuis le superbe Une Affaire de Famille, le cinéaste Hirokazu Kore-Eda a choisi de décentrer son intrigue du Japon. Dans La Vérité, il nous place aux côtés d’une famille profondément dysfonctionnelle mais touchante, dont Catherine Deneuve est le cœur, et les nerfs. Cette année, direction la Corée du Sud en compagnie de Song Kang-Ho (récompensé par le prix d’interprétation à Cannes en mai dernier), chef d’une famille recomposée ou plutôt, recousue. Entre chronique familiale et road-movie, Les Bonnes étoiles est un film dans lequel l’humour n’a d’égal que la tendresse.

Votre œuvre est innervée par le motif de la famille, chacun de vos films proposant une variation sur ce thème central, avez-vous toujours le sentiment qu’il y a davantage à explorer sur ce sujet ? Qu’il reste encore quelque chose que vous n’avez pas cerné au milieu du nœud de complexité qui lui est inhérent ?

À vrai dire, je n’ai jamais le sentiment de faire la même chose, ou bien de faire un film sur la famille à proprement parler. Je ne fais jamais un film pour répondre à la question « qu’est ce que famille ? ». Je crois plutôt que la famille est le réceptacle, le socle à partir duquel je pars pour raconter d’autres histoires. Bien sûr, ces questions ont surtout commencé à me travailler quand je suis moi-même devenu père, c’est à ce moment-là que j’ai réalisé Tel père, tel fils. Dans les films antérieurs à celui-ci, j’avais pour habitude de prendre le point de vue de l’enfant et à partir du moment où je suis devenu père et j’ai perdu mes parents, mon regard à évolué. Même quand on traite d’un thème identique, notre perception et la façon dont on s’approprie ces questionnements changent. J’ai comme l’impression d’avoir comme une grande boîte avec des petits jeux de construction à l’intérieur qui, à force de s’assembler, dessinent une forme, mais au départ je ne sais jamais ce que ça va donner. Il y a toujours des découvertes. L’intention du film, je ne la découvre qu’en le faisant et c’est ce qui me permet de rester toujours autant impliqué et intéressé par ce que je fais. C’est ce qui me motive à continuer. Quand ma place dans la famille changera à nouveau, probablement que mon regard changera encore.

Les différentes personnes avec lesquelles vous tournez forment également une famille, dont vous êtes le noyau. Vous dîtes d’ailleurs que certains de vos films vous ressemblent, et que d’autres ressemblent à des membres de votre équipe. Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur les dynamiques de travail au sein de cette famille de cinéma ?

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Samhain

Au cinéma le 7 décembre 2022

© Star Invest Films

Angela Delaney (Carolyn Bracken) a disparu. Alors que sa famille désespère de ne jamais la retrouver, elle revient au milieu de la nuit, indemne, sans aucune explication. De nombreux signes inquiétants se multiplient et sa fille Char (Hazel Doupe) commence à douter de cette femme qui prétend être sa mère. Halloween approche et, pour Charlotte, découvrir le secret que cache sa famille est peut-être la clé pour tous les sauver.

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La Ménagerie de verre

Théâtre de l’Odéon

© Jan Versweyveld

Plusieurs fois interrompue pendant la crise sanitaire, La Ménagerie de verre, mise en scène par Ivo Van Hove, prend ses quartiers, pour de bon, à l’Odéon.

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