Après Trois Billboards, les panneaux de la vengeance, Martin McDonagh revient avec une nouvelle comédie noire. Mais cette fois, retour aux sources pour le cinéaste : Les Banshees d’Inisherin se déroule en Irlande.
Yang est ce qu’on appelle un techno-sapiens culturel. Il joue le rôle du grand frère de Mika, enfant adoptée. Son but : lui permettre de mieux connaître ses origines chinoises. Mais lorsque Yang s’éteint soudainement, la famille est dans l’obligation de réfléchir à la place qu’il avait fini par occuper au sein de leur foyer.
La 11ème édition du Champs-Elysées Film Festival s’est déroulée la semaine dernière. De nombreux spectateurs ont écumé l’avenue parisienne : du cinéma Publicis, au Balzac, en passant par le Lincoln, pour finir au Gaumont Champs-Elysées.
Le Batman de Matt Reeves s’annonçait prometteur : plus sombre, plus moderne, plus dense esthétiquement. La première séquence est à l’image de ces promesses. Ce que Batman inspire c’est avant tout de la peur. Il n’est pas justice, il est vengeance. C’est dans cet état d’esprit que nous apparait le Batman de Robert Pattinson. Encore faut-il l’entrevoir, tapi dans l’ombre. Figure imposante et terrifiante. Gotham perpétue une incassable chaine de paranoïa et de violence : les honnêtes gens ont peur des criminels, les criminels ont peur de la chauve-souris. Mais qui aura le plus peur ?
Un meurtre rituel en Louisiane, un règlement de comptes politique en Californie, un enlèvement d’enfants dans les monts Ozark. Trois enquêtes, trois régions des États-Unis, trois équipes d’enquêteurs ; les différentes saisons de True Detective n’ont aucun lien narratif direct entre elles. La première a été acclamée comme un chef-d’œuvre ; la seconde, décriée malgré une qualité honorable mais sans doute trop en-dessous de sa prédécesseure ; la troisième, accueillie avec soulagement grâce à sa capacité à renouer avec la première tout en trouvant un souffle propre. Pourtant, True Detective est une anthologie formant un tout cohérent, dans lequel chaque saison dialogue avec les autres, et qui mérite donc d’être visionnée dans son ordre de parution. Mais puisque la mode est au classement qualitatif, et qu’il convient toujours mieux de garder le meilleur pour la fin, il peut être plus à propos d’aborder les saisons dans leur ordre inverse d’intérêt.
Depuis Arnaques, Crime et Botanique (1998), son premier film, on connaît le cocktail Guy Ritchie : histoire de gangsters chics, scènes de bagarre très soignées, héros virils et charismatiques, humour british, casting cinq étoiles… The Gentlemen confirme à nouveau la recette du cinéaste, souvent cuisinée avec réussite bien qu’elle ne résiste pas toujours à l’usure, et signale un retour aux sources après ses deux précédents films, Le Roi Arthur (2017) et Aladdin (2019).
Les récentes productions de Disney n’enchantent guère, choisissant de faire des remakes en live-action de leurs succès d’antan au lieu de rechercher de nouvelles histoires et des univers originaux. C’était le cas, récemment, de La Belle et la Bête (Bill Condon, 2017), du Livre de la jungle (Jon Favreau, 2016) ou, bientôt, du Roi Lion (du même Jon Favreau). Dumbo semblait appartenir à cette lignée, mais c’était compter sans la patte d’un véritable auteur, Tim Burton, que l’on retrouve avec joie.