
L’enquête sur le meurtre de Angela Hayes avance trop lentement selon sa mère Milred Hayes, qui décide d’interpeler la police régionale grâce à trois panneaux publicitaires à l’entrée de la ville. L’histoire est saisissante, les dialogues sont choquants et justes. Le film, qui rappelle les grandes oeuvres de Tarantino ou des frères Coen, fait passer le public du rire aux larmes en quelques secondes et le tient en haleine jusqu’à la fin.
Si le film tourne grandement autour du personnage central, il porte un intérêt pour tout ceux qui apparaissent à l’écran. Le réalisateur et scénariste du film, Martin McDonagh parvient à rendre chaque personnage interessant et à lui donner l’importance qu’il mérite. Il les filme avec une humanité remarquable et la caméra semble les accompagner à travers ces épreuves. Il base l’histoire autour d’un trio central, Frances McDormand interprète, d’une manière sensationnelle, cette femme violente et au caractère d’une force incroyable. Woody Harrelson joue le chef de police bienveillant et aimé de toute la ville. Sam Rockwell incarne peut être le personnage qui évolue le plus au cours de l’histoire, passant d’un « fils à maman » raciste et un peu paumé à un homme réalisant l’importance de son travail et comprenant les souffrances des autres. Tous les personnages évoluent en même temps que l’histoire se déroule sous nos yeux, rien n’est superflu et rien ne manque. Entre répliques « trash » et exploration des sentiments humains, Three Billboards ose tout. Une oeuvre coup de poing qui marque et dérange.
Three Billboards : Les panneaux de la vengeance / De Martin McDonagh / Avec Frances McDormand, Sam Rockwell, Woody Harrelson, Peter Dinklage, Abbie Cornish / Etats-Unis – Royaume-Uni / 1h56 / Sortie le 17 janvier 2018.