Les crimes du futur

Au cinéma le 25 mai 2022

© Metropolitan FilmExport

Huit ans après Maps to the stars, David Cronenberg est de retour avec Les crimes du futur. Du même titre que son second long-métrage, le film permet au réalisateur de tisser des liens avec la totalité d’une filmographie, pour le moins dense.

Si l’esthétique est plus similaire à celles de ses films les plus récents, le thème abordé rejoint ceux qui se manifestent – de façon tout à fait obsessionnelle – chez Cronenberg dès ses débuts. Pourtant, les métamorphoses du corps ne sont pas plus au cœur du sujet que ses différentes réceptions. Il met en scène avec humour les pratiques spectatoriales : ceux à la recherchent d’un concept, ceux dévoués à l’art, ceux qui cataloguent, ceux qui admirent ou ceux qui jugent. 

Cronenberg pose un regard aussi amusé que critique sur la société de consommation de performances. Il nous en dévoile ses coulisses imaginaires, son industrie et ses acteurs. Son discours en est un innovant et ses représentations variées. En revanche, le cinéaste lui ajoute quelques intrigues parallèles, assez peu nécessaires et même contre-productives, car c’est dans leur multitude qu’elles se révèlent individuellement peu abouties. 

Malgré ces lacunes de rythme qui n’avaient jusqu’à présent que peu effleuré son œuvre, Cronenberg parvient à renouer avec ses origines, tout en y apposant un regard plus critique. Sa transgression s’orne désormais d’une certaine maturité. Les crimes du futur est le dernier film d’une carrière cohérente mais en constante évolution. Et le réalisateur de 79 ans n’aura jamais été plus d’actualité.

Les crimes du futur / De David Cronenberg / Avec Viggo Mortensen, Léa Seydoux et Kristen Stewart / Canada / 1h47 / Sortie le 25 mai 2022.

Auteur : Chloé Caye

Rédactrice en chef : cayechlo@gmail.com ; 31 rue Claude Bernard, 75005 Paris ; 0630953176

Une réflexion sur « Les crimes du futur »

  1. Cronenberg, ou un le cinéma en perpétuelle mutation. On pourra toujours lui reprocher de travailler les mêmes motifs, de remuer les mêmes obsessions, il va sans dire qu’il reste un fin analyste de son temps. Il en est même troublant de voir que ce script de vingt ans d’âge, soit autant en prise avec les problématiques de notre époque, portant un regard aigu sur le concept de post-humanité.

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