
Cela fait déjà 24 ans que le cinéma l’Arlequin, situé au cœur du 6e arrondissement de Paris, est devenu un rendez-vous incontournable pour découvrir le cinéma allemand à travers des films inédits. Durant une semaine, une douzaine de longs-métrages sont projetés, dont beaucoup ont été aperçus dans les sections parallèles du festival de Berlin. L’éducation (Benni), la religion musulmane (Oray), le mariage forcé (Juste une femme), le poids des crimes de guerre dans le présent (L’Affaire Collini), les films aux thèmes ancrés dans la société allemande prédominaient, donnant à lire, avec plus ou moins de réussite, un certain état d’esprit de la création contemporaine outre-Rhin. Et cela devient si rare qu’il faut le saluer : les séances sont précédées par des courts-métrage, formats dans lesquels résident, souvent, le plus d’inventivité.