Light of my Life

Au cinéma le 12 août 2020

Day 29
Casey Affleck (Tom) et Anna Pnioswky (Rag) © Condor Films

Lorsqu’une pandémie décime la population féminine, Tom se voit obligé de fuir avec sa fille unique Rag, miraculeusement épargnée. 

Un survivor movie post-apocalyptique finalement très peu novateur dans son propos mais qui fait le juste choix de focaliser son intrigue sur la relation père-fille et l’arrivée turbulente de l’adolescence. Des scènes entre les deux protagonistes émane une bienveillance poignante, mise en direct opposition avec un environnement brutal. Ce climat dangereux est vite oublié lorsque sous une tente, les yeux dans les yeux, le père et la fille se raconte des histoires. Moments de complicité utopiques qui se retrouvent constamment troublés au fur et à mesure que le film progresse. 

Le thème et l’esthétique s’accordent parfaitement dans ce deuxième long-métrage de Casey Affleck. Les paysages rappellent les tableaux d’Andrew Wyeth : ils prennent une dimension divine et terrifiante, la nature indomptable reprend ses droits. Les jeux de lumières dans ces paysages ocres et les plans-séquences fixes permettent la création d’une atmosphère menaçante dans laquelle la tendresse paternelle – plus souvent perçue comme innée – devient une lutte permanente. C’est un défi ambitieux que Casey Affleck relève et réussit, en tant qu’acteur et réalisateur.

Mais c’est lorsqu’on se penche sur l’aspect scénaristique que le cinéaste américain peine à convaincre. S’il propose des séquences d’une maladresse touchante et surtout volontaire, d’autres s’avèrent plus grinçantes par leur visée moralisatrice. Certains discours mis en avant dans le film prennent une tournure lourde : le personnage – apparemment un double de son interprète – s’oppose sans équivoque au patriarcat dans ce qui semble être une tentative de rédemption.

Mettant en scène un duo d’acteurs infaillibles, Light of my Life est indéniablement le fruit d’une recherche picturale sensible et intrigante. Malheureusement, le vernis de bienséance dont le film est enduit engourdit considérablement son récit.

Light of my Life / De Casey Affleck / Avec Casey Affleck, Anna Pniowsky, Elizabeth Moss / Etats-Unis / 1h59 / Sortie le 12 août 2020.

Auteur : Chloé Caye

Rédactrice en chef : cayechlo@gmail.com ; 31 rue Claude Bernard, 75005 Paris ; 0630953176

3 réflexions sur « Light of my Life »

  1. Complètement d’accord : le film est une proposition esthétique intéressante, non dénué d’une mise en scène tenue mais vraiment l’écriture et le rythme sont aux fraises. Extrêmement verbeux des l’introduction, j’ai fini par m’agacer de leurs atermoiements, de ces mains tendues du réalisateur qui semble s’excuser en permanence. Pénible.

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