
Placé sous l’égide des discours de paix et de fraternité de Mohamed Ali et de Martin Luther King, le nouveau film de Spike Lee tombe tristement à pic en ce moment. Les violences policières contre lesquelles le monde s’insurge suite à la mort de George Floyd à Minneapolis le 25 mai dernier résonnent avec les images d’archives présentées au début du film. Elles sont ici mises en avant pour pointer l’injustice dont font preuve les Etats-Unis à l’égard de leurs soldats Afro-Américains au moment de la guerre du Viêt Nam : ils étaient les premiers au front, et les derniers considérés comme des citoyens. Si leur rôle dans le conflit a été aussi peu traité par le cinéma que par les livres d’histoire, le film s’embourbe dans une narration indigeste qui dessert la force du propos.