
Au-delà de son évidente virtuosité, la filmographie d’Ulrich Seidl est un support passionnant pour questionner l’éthique au cinéma. Si certains voient le réalisateur comme un être en souffrance face à la détresse humaine, il est difficile de ne pas lui reconnaître un certain goût pour la moquerie. Le paroxysme du sadisme avait été atteint en 2014 avec Sous-sols, dans lequel la caméra se délectait d’exhiber les déviances de ses acteurs sans jamais tenter de les comprendre. Paradoxalement, c’est dans la fiction que le cinéaste est le plus tendre, en témoigne la trilogie Amour : chaque personnage est repoussant à sa façon, mais les rapports de domination pèsent sur eux avec une telle violence qu’on se refuse de les juger.
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