Les meilleurs films d’évasion

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Le Reptile, l’évasion selon Mankiewicz (avec Kirk Douglas) ©Swashbuckler Films

  Le motif de l’évasion apparaît très tôt dans l’histoire du cinéma. Il faut remonter en 1904, lorsque Georges Méliès réalise Benvenuto Cellini ou Une curieuse évasion. Puis, dans les années 1910 et 1920, ce sont Charlie Chaplin et Laurel et Hardy qui posent les premières pierres de touche du genre : dans The Adventurer (Charlot s’évade) sorti en 1917, le vagabond vêtu d’un uniforme rayé est l’objet d’un chasse à l’homme burlesque, tandis que dans The Second Hundred Years (Les Forçats du pinceau) en 1927, Laurel et Hardy creusent un tunnel qui les mène directement dans le bureau du directeur de la prison. Rébellion contre l’ordre établi et retour à la liberté, l’évasion est traitée par le biais de l’humour et déjà associée à des éléments visuels marquants, à une narration simple et captivante, apte à traduire un rapport profond entre l’homme et son environnement. Avec les deux guerres mondiales, les films d’évasion se multiplient, puis les faits divers alimentent les scénarios. De René Clair à Mervyn LeRoy en passant par Raoul Walsh et Billy Wilder, nombreux sont les cinéastes qui s’inspirent de l’évasion, motif qui atteint un sommet esthétique à la fin des années 1950 en France, et connaît un large succès dans le cinéma américain des années 1960-70.

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Le Limier

Sur Arte le 28 mai 2018

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Après le tournage de Cléopâtre, Mankiewicz avait déclaré qu’il ne réaliserait plus qu’un film avec deux acteurs dans une cabine téléphonique. C’est presque chose faite avec Le Limier, huis-clos avec lequel il termine volontairement sa carrière (il meurt vingt ans plus tard). Dans cet ultime film, le réalisateur d’Ève et Jules César resserre son terrain de jeu cinématographique à l’extrême, à la limite de la théâtralité. Le Limier est une tragédie en trois actes. Trois coups de théâtre, un lieu, deux personnages. L’un est un écrivain reconnu et bourgeois, l’autre est un coiffeur issu d’une famille d’immigrés italiens. Andrew Wike (Laurence Olivier) et Milo Tindle (Michael Caine) se rencontrent pour la première fois mais se connaissent pour une simple (mais déconcertante) raison : Milo vient demander à Andrew la permission d’épouser sa femme Marguerite dont il est l’amant. Pourquoi devaient-ils se rencontrer ? Andrew a invité Milo dans sa somptueuse demeure pour lui proposer un marché : simuler un vol de bijoux. Milo les revendra et pourra alors répondre aux goûts luxueux de sa nouvelle compagne, et Andrew empochera l’argent de l’assurance.

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