Sans être fondamentalement honteux, The Old Guard n’est rien de plus qu’un film d’action terriblement anecdotique, consensuel et aseptisé, pensé avant tout comme le point de départ d’une hypothétique franchise que comme un film à part entière.
L’actrice française Laure de Clermont-Tonnerre s’est dirigée vers les grands espaces du Nevada pour tourner son premier long-métrage en tant que réalisatrice. Elle s’empare d’un fait réel à forte teneur romanesque : dans cet état existe un programme de réinsertion carcérale qui repose sur la domestication de mustangs sauvages par des détenus. Les résultats sont souvent concluants pour les prisonniers, car ils sont ensuite beaucoup moins sujets à la récidive. C’est dans ce programme que s’engage Roman (Matthias Schoenaerts), un homme au caractère renfermé et abrupt, incarcéré en plein milieu du désert. S’il se montre d’abord réticent, violent, de nouveaux sentiments vont peu à peu s’extraire de sa solitude.