Honda Romance

Théâtre de l’Odéon

© Odéon – Théâtre de l’Europe

Le rideau s’ouvre, Vimala Pons est écrasée sous le poids d’un satellite Honda qui se dit amoureux d’elle. Cette première scène annonce la couleur : l’image de ce satellite en polyester qui occupe la scène provoque le sourire amusé de quelques spectateurs. Deuxième tableau : seule au milieu de la scène, la comédienne lutte contre des canons à air. La première fois qu’ils retentissent, c’est un sursaut qui s’échappe des lèvres des spectateurs. Honda Romance est une pièce qui cherche à susciter une réaction chez le spectateur ; pour ce qui est de la réflexion, on repassera. 

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Rencontre avec Arnaud Desplechin

Jusqu’alors adepte de l’autobiographie romanesque, Arnaud Desplechin se lance avec Spectateurs ! dans un genre inédit, mêlant documentaire et fiction, pour offrir un discours introspectif sur sa propre pratique de spectateur et de cinéaste. Nous avons eu l’opportunité de le rencontrer lors d’un café, un moment privilégié pour interroger plus en profondeur sa cinéphilie érudite.

Quelle est votre pratique de spectateur aujourd’hui ? 

C’est une activité précieuse. Ma pratique de spectateur en salles est plus irrégulière que lorsque j’étais plus jeune. Elle passe désormais davantage à travers les écrans de télévision. J’aime regarder les films chez moi sur des chaines de télévision et l’idée que le déroulement du film soit indépendant de ma volonté comme au cinéma.

Comment votre activité de réalisateur influence t-elle cette pratique ?  

Mon rapport au cinéma reste compulsif, mais ma façon d’aborder les films a évolué. Je m’efforce désormais de me laisser influencer plus consciemment par les films que je regarde, en cherchant à comprendre la mécanique de leur fabrication. Je m’interroge, par exemple, sur la construction d’un plan ou sur les choix qui sous-tendent une mise en scène. 

Comment votre cinéphilie s’est-elle forgée ? 

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Les Frères Karamazov

Théâtre de l’Odéon

© Simon Gosselin

Sylvain Creuzevault poursuit son cycle dostoïevskien en transposant sur scène le roman Les Frères Karamazov. Le metteur en scène en propose une réécriture délibérément outrancière et une relecture profondément moderne; et – contre toutes attentes, admettons-le – cela fonctionne diablement bien.

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