Lvovsky et magie riment pourtant bien, l’exemple en quelques longs : Camille Redouble, et son touchant retour vers le passé accroché à la voix de Yolande Moreau, ou encore Les Sentiments, où le hasard provoque conjointement enchantement et drame.
Youssef Salem, décrit par ses proches comme un « auteur raté, alcoolo, raciste et obsédé », trouve avec son premier roman un immense succès qu’il est bien le seul à regretter. S’étant fortement inspiré de sa famille, dont il dresse un portrait peu flatteur, le voilà prêt à tout pour empêcher ses parents de découvrir son œuvre.
Le cinéma d’Alain Guiraudie est souvent associé aux territoires qu’il filme : une enquête qui remue les milieux gays naturistes du cap d’Agde, une histoire d’amour périurbaine aux alentours d’Albi ou encore une forme de mysticisme de la solitude dans la Lozère. Ce film ne fait pas exception. Voici la comédie noire dans la ville grise.
Les films de Martin Provost parviennent toujours à exhumer les histoires de personnalités oubliées, moins connues que nombre de leurs contemporains, pour leur offrir un écrin romanesque et saluer leur mémoire. On se souvient de Séraphine (2008), qui racontait l’histoire d’une peintre internée dans un asile, et de Violette (2013), biographie sur vingt ans de la romancière Violette Leduc. Cette fois, ce n’est pas une personne mais une institution dont le réalisateur nous rappelle l’existence : les institution ménagères, où les jeunes filles apprenaient à devenir des épouses modèles.