
Retenez bien son nom : Valerie Pachner est la révélation d’Une vie cachée, le nouveau film de Terrence Malick, au cinéma dès aujourd’hui. Elle revient avec nous sur son expérience de tournage, qui fut une véritable expérience de vie, et le regard qu’elle porte sur cette grande œuvre dont elle est la bouleversante interprète.
D’où vient votre désir de devenir actrice ?
Je n’ai jamais vraiment eu l’idée de devenir actrice, mais j’ai grandi dans la campagne où il n’y avait pas beaucoup d’activités. Ma seule préoccupation était alors de rencontrer des gens. Je ne sais pas comment, mais j’ai pensé qu’un cours de théâtre me permettrait de vivre de nouvelles choses avec des nouvelles personnes, alors j’y suis allée ! J’avais 16 ans, c’était la première fois que je me sentais totalement à ma place. Ce n’était pas pour le jeu en soi, mais je ne voulais pour rien au monde être ailleurs ni faire autre chose. Je me sentais en harmonie avec le moment. Ensuite, après avoir fini mes études, j’ai voyagé et cela a pris un certain temps avant que j’entre dans une école d’art dramatique… Mais c’est arrivé, et c’est ainsi que les chose ont commencé.
Comment avez-vous rejoint la distribution d’Une vie cachée de Terrence Malick?
Un an avant le début du tournage, un directeur de casting m’a proposé d’auditionner. Je savais qu’il s’agissait d’un film de Terrence Malick, mais je n’avais rien à préparer. Pendant le casting, j’ai lu une des lettres de Franz, traduite en anglais. Je devais improviser quelque chose à partir de cette lettre. Trois semaines plus tard, j’ai reçu un coup de téléphone pour me dire que j’étais prise ! C’était merveilleux, ça s’est fait très rapidement.
Vous jouez le rôle de Franziska Jägerstätter, dont le mari a été condamné à mort par les nazis pour avoir refusé de prêter serment au régime. Quelles questions vous êtes vous posées avant d’incarner cette femme qui a réellement existé ?
L’approche d’un personnage change beaucoup lorsque celui-ci est réel et non totalement fictionnel. C’est un processus assez délicat, surtout en ce qui concerne Franziska car son histoire s’inscrit dans une époque malgré tout assez récente. J’ai ressenti en moi la nécessité de demander une sorte de permission pour l’incarner, et au fur et à mesure, une connexion très intense s’est établie avec elle. Je me suis demandé comment est-ce qu’elle aurait aimé être représentée, ce qu’elle aurait aimé qu’on lui fasse dire. Son histoire est si forte que je sentais que j’avais la responsabilité d’être la plus juste possible.
Par quelles étapes de préparation êtes-vous passée ?