
Le quatrième long-métrage du palestinien Elia Suleiman, récompensé au dernier Festival de Cannes par une indigne « Mention Spéciale », fait partie de ces rares films capables de renouveler notre regard sur le monde. Dans son propre rôle, le réalisateur organise un voyage qui commence et se termine à Nazareth, sa ville natale, passant par Paris puis New York. Là-bas, il traverse de multiples saynètes, toutes plus poétiques et comiques les unes que les autres, dans lesquelles il met en scène sa difficulté à trouver une place en même temps que l’obsession généralisée des états pour l’hyper-sécurité.