Julie se tait

Actuellement au cinéma

© Nicolas Karakatsanis

Julie s’est faite agresser, mais elle se tait. Même lorsque son entraîneur est suspendu, qu’elle est assurée de ne plus le revoir, elle préfère garder son histoire pour elle. Alors elle s’enferme, avant de peu à peu s’ouvrir aux autres. Julie se tait est le récit de cette lente progression vers la lumière, d’un combat intérieur qui nous sera accessible par bribes.

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L’Étrange Festival 2024

30ème édition

Depuis maintenant 30 ans, l’Étrange Festival nous gratifie de franches rigolades et de frissons admiratifs dans les sous-sols du forum des Halles. Il s’agit, comme son cousin belge Off-Screen, d’un espace où se côtoient films de genre étrangers, cinéma bis, courts-métrages expérimentaux et patrimoine horrifique. Pour cette 30ème édition, le festival se devait de marquer le coup en tenant sa ligne éditoriale diversifiée et en dénichant les pépites les plus étranges de l’année écoulée. Pari tenu ?

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Alice

Actuellement au cinéma

© Malavida

Près de vingt ans après Valérie au pays des merveilles, pépite surréaliste de la nouvelle vague tchécoslovaque explorant l’éveil à la sexualité d’une jeune fille, Jan Švankmajer se réapproprie le roman de Lewis Carroll avec le sobrement intitulé Alice. En 1988, le cinéaste avait jusqu’alors fondé sa réputation sur des courts-métrages délirants projetés dans des festivals du monde entier. Ce premier long-métrage aux ambitions hybrides multiplie les expérimentations formelles.

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L’Enfer des armes

Actuellement au cinéma

© Splendor Films

L’Enfer des armes, troisième film de Tsui Hark jusque-là invisible dans de bonnes conditions, a pour protagonistes trois étudiants passionnés par les bombes. Plus abrutis que terroristes, ils vont faire la rencontre de Pearl, une jeune femme en prise à des pulsions violentes.

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Bâtiment 5

Actuellement au cinéma

© Le Pacte

Au vu du parcours décevant de Bâtiment 5 en festival, il semble que la parenthèse enchantée de Kourtrajmé soit sur le déclin. Alors qu‘Athéna a surtout fait parler de lui pour être à l’opposé de l’intelligence des Misérables, Ladj Ly revient avec un deuxième film maladroit, empreint de symbolisme lourdingue.

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Rencontre avec : Bertrand Mandico

© Radio France

Après Les Garçons Sauvages et After Blue – Paradis Sale, Bertrand Mandico revient avec un troisième long-métrage sélectionné à la Quinzaine des Cinéastes, Conann. À cette occasion, nous l’avons rencontré.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans l’histoire de Conan le barbare ? 

Je voulais faire un récit sur la barbarie et raconter l’histoire d’une femme à travers plusieurs moments de sa vie. Je me suis dit que c’était intéressant de commencer par une période antique, à l’origine de la barbarie. Par association d’idées, je me suis amusé à jouer avec cette figure à la fois de la culture populaire, mais aussi de la mythologie, puisque Conann est un personnage qui aurait vraiment existé. Je suis parti des origines pour remonter le temps et les époques jusqu’à notre monde, voire un monde plus futuriste.

Comment avez-vous défini les époques du film ?

Le socle, c’est-à-dire la période antique, est celle décrite dans les bouquins de Robert E. Howard. La deuxième époque renvoie plus à une antiquité symbolique qu’on peut retrouver dans les films de Cocteau, c’est la période des 25 ans. Après, j’ai décidé de marquer une rupture en propulsant le récit dans le futur. Et puis quitte à aller dans le futur, autant aller dans une époque proche de la notre, donc les années 1990 dans le Bronx. À partir de là, j’ai imaginé cet autre monde qui peut rappeler les guerres contemporaines dans les pays de l’Est.

Même s’il est très fantasmé, le passage au Bronx est effectivement le plus réaliste du film. Comment avez-vous abordé ce décor ?  

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Conann

Actuellement au cinéma

Conann de Bertrand Mandico

Mandico a fait bien du chemin. Depuis son passage à la prise de vue réelle, ses films semblent avoir élargi le champ des possibles pour toute une génération de cinéastes de genre autrefois cantonnés à un certain degré de réalisme. Après deux longs-métrages remarquables, Bertrand Mandico revient avec une relecture au féminin du personnage créé par Robert E. Howard.

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Saw X

Au cinéma le 25 octobre 2023

© Metropolitan Filmexport

Après deux tentatives ratées de soft reboots, la saga Saw fait marche arrière comme si de rien n’était : affiche à l’ancienne, reprise de la numérotation initiale et retour des héritiers de Jigsaw, tout est fait pour appâter les fans de la première heure. Mais ce serait oublier que Saw 3D est sorti il y a maintenant 13 ans, et que son public de l’époque est désormais en âge d’être parent. Pour autant, il est difficile de dire que les producteurs ont évolué avec les spectateurs tant ce “retour aux sources » fait l’effet d’un pétard mouillé.

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Le Voyage de la peur

1953 / Ressortie le 20 septembre 2023

© Les Films du Camélia

Sous la pression des multiples mouvements féministes, le viol est devenu un sujet de société incontournable. Comme tout champ artistique, le cinéma n’y échappe pas ; de par les nombreux réalisateurs accusés d’agression sexuelle, parmi lesquels certains se pavanaient à Venise il y a seulement quelques semaines, mais également comme un sujet à part entière de l’analyse cinématographique. Iris Brey y consacrait un chapitre entier dans son essai sur regard féminin, où le nom d’Ida Lupino était abondamment cité. Sorti en 1950 puis tombé dans l’oubli avant d’être redécouvert, Outrage abordait frontalement ce sujet tabou dans un film à la forme tout à fait classique, qui préférait néanmoins suivre la reconstruction de son héroïne plutôt que de se perdre dans des élans romanesques.

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Au cimetière de la pellicule

Au cinéma le 5 juillet 2023

© Dean Medias Distribution

Au cimetière de la pellicule prend la forme d’un western documentaire : caméra au poing et perche dans le dos, Thierno Souleymane Diallo traverse les villages guinéens et interroge les populations, guidé par ce qui ressemble à une rumeur. Il n’est pas à la recherche d’un homme mais d’un film : Mouramani de Mamadou Touré, premier court-métrage guinéen, dont les seules traces se trouvent dans des livres ou sur des bases de données.

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