
Une jeune étudiante (Alice Isaaz) loue une chambre dans une grande maison appartenant à une femme plus âgée (Jacqueline Bisset). Cette dernière lui raconte son histoire d’amour avec son feu mari, dont la présence est encore palpable.
L’homme disparu s’incarne et disparait au gré des fantasmes des deux femmes, devenant source de rivalité entre elles. Ce postulat fantastique qui marque la base du récit du film de Baptise Drapeau est aussi énigmatique qu’ambitieux. Pourtant quelque chose cloche. L’idée est présente mais le film autour d’elle peine à exister. Le réalisateur semble attendre patiemment que les spectateurs s’investissent d’eux-mêmes. Or, si les deux actrices captivent, ce n’est pas suffisant.
S’il reste intriguant du début à la fin, le film n’apparaît pas comme un objet fini et abouti. Messe Basse veut à tout prix fasciner, sans jamais s’en donner les moyens. Si bien qu’à l’issue de sa projection, on admettra facilement que le film n’était pas à la hauteur de son propos.
Messe basse / De Baptiste Drapeau / Avec Alice Isaaz, Jacqueline Bisset, François-Dominique Blin / France / 1h31 / Sortie le 4 août 2021.