Gabriel

Comédie-Française

© Vincent Pontet

George Sand souhaitait que Gabriel soit joué au théâtre et pendant vingt-cinq ans, elle remania son texte pour qu’il puisse en être ainsi. Dans la salle du Vieux-Colombier, il n’y a plus de doute, il faut donner raison à l’autrice : Gabriel est un texte puissant, qui résonne d’autant plus lorsqu’il est clamé sur scène.

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La Cerisaie

Comédie-Française

© Brigitte Enguérand

À peine rentrée de Paris, une famille aristocratique se voit obligée de vendre son immense propriété – en son sein : celle que l’on décrit comme la plus belle cerisaie de Russie – pour éponger ses dettes. La Comédie-Française est le théâtre de ce tournant historique et sociologique au commencement du XXe siècle, conté par Tchekhov.

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Rencontre avec : Yoann Gasiorowski

© Chloé Caye

Entré à la Comédie-Française en 2018, Yoann Gasiorowski est acteur et musicien ; il apparaît cette saison dans pas moins de trois spectacles musicaux : Music-Hall, Mais quelle Comédie ! et Le Bourgeois Gentilhomme.

As-tu commencé par une formation musicale ou théâtrale ? 

J’ai commencé par une formation musicale. Je faisais du solfège et de la batterie dans un conservatoire de région. Et puis à un moment donné, j’ai du choisir entre plusieurs activités périscolaires et j’ai choisi le théâtre. Je me souviens très bien du jour où j’ai annoncé à mon professeur au conservatoire que j’arrêtais le solfège car je voulais faire du théâtre. J’ai continué à faire de la batterie chez moi, ce qui m’a permis de me perfectionner. C’est d’ailleurs assez singulier car, généralement, c’est plutôt un instrument qui se travaille en groupe. Mais au fur et à mesure, le théâtre a pris plus de place. Je crois que dès lors que j’ai été pris au conservatoire de ma région, dans une formation théâtrale de deux ans, je me suis dit qu’il fallait que j’arrête les cours à l’université pour me consacrer au théâtre. C’était deux années formidables. On rencontrait des intervenants excellents : Richard Sammut, Anne Théron, Cyril Teste… Je ne voulais pas que ça se termine après seulement deux ans, donc je me suis demandé comment faire pour que ça continue. Ce n’était pas vraiment dans l’idée d’en faire un métier mais simplement pour que ces rencontres ne s’arrêtent pas.

Dans Mais quelle Comédie ! tu lis au public une lettre que tu as écrite plus jeune à l’administrateur pour lui demander d’intégrer la Troupe de la Comédie-Française. Est-ce une histoire véridique ?

Oui, c’était une lettre assez audacieuse ! Après Saint-Étienne, j’ai été comédien au théâtre de Dijon où il y avait cet esprit de troupe, que je retrouvais. Car, avant de commencer la musique, ma mère, actrice, m’emmenait souvent voir sa troupe, dans notre village. J’y allais enfant et je voyais un groupe d’adultes qui se retrouvait tous les ans pour jouer. Déjà, ma pensée du théâtre était façonnée par l’idée de troupe. À Dijon, j’ai retrouvé cette sensation d’appartenir à un lieu dans lequel je venais faire un relai. Et j’ai alors écrit une lettre à la Comédie-Française. Je savais très bien que cette lettre était une goutte d’eau dans un océan mais j’ai voulu tenter. Leur faire entendre ce que je vivais, ce que je ressentais. C’est Serge Bagdassarian et Marina Hands (les metteurs en scène de Mais quelle Comédie !, NDLR) qui m’ont convaincu que lire cette lettre allait réellement dans le sens du spectacle.

Ce n’est pas trop surréaliste de relire une telle lettre sur la scène de la salle Richelieu, devant un public, maintenant que tu fais partie de la Troupe ? 

Si, c’est très intimidant car c’est extrêmement intime. Ce sont des sensations que tu n’as pas forcément envie de partager avec neuf cent personnes d’un coup. En répétition, je ne me posais pas trop la question, je ne me projetais pas. Mais la première fois que je l’ai lue devant des gens, j’étais effectivement assez bouleversé. Parce que je ne pouvais pas parler plus de moi qu’en lisant cette lettre. Elle a vraiment été déterminante dans ma vie.

Cela a donc toujours été la visée du spectacle, raconter intimement chaque comédien et son rapport à la Troupe ? 

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Mais quelle Comédie !

Comédie-Française

Serge Bagdassarian © Vincent Pontet

Mais quelle Comédie ! est un spectacle né grâce à la web-télé de la Comédie-Française : durant les confinements, la Troupe, à travers des épisodes diffusés sur Youtube, proposait à son public des lectures, des saynètes. Mais surtout, des moments d’échange. Les comédiens, isolés, se racontaient individuellement et collectivement. La web TV traduisait ce besoin de se sentir troupe, même virtuellement. Mais quelle Comédie ! répond toujours à ces désirs mais les transpose sur scène, devant un public affamé de théâtre.

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Le Côté de Guermantes

Théâtre Marigny

Réunion mondaine dans l’hôtel particulier des Guermantes ©Jean-Louis Fernandez

Adapter Marcel Proust sur scène est un tel défi que se rendre au théâtre pour voir Le Côté de Guermantes est à la fois très excitant et une source d’inquiétude. Comment incarner les mots de l’auteur d’À la recherche du temps perdu ? Comment mettre en scène une prose inouïe qui ne provoque des émotions profondes que parce qu’elle tient entièrement de la littérature? Christophe Honoré, avec la troupe de la Comédie-Française, répond à ces questions en choisissant de mettre l’accent sur l’univers aristocratique auquel appartient le narrateur du roman.

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Les meilleures captations de la Comédie-Française

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Madelen, la nouvelle plateforme de streaming mise en place par l’INA, propose un divertissement audiovisuel gratuit pendant les trois prochains mois. Dans son vaste catalogue (films, émissions, concerts), on trouve aussi de nombreuses captations théâtrales. Parmi elles, une collection Comédie-Française, dont nous avons sélectionné les meilleures.

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Angels in America

Comédie-Française

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Jeremy Lopez (Louis Ironson) et Clément Hervieux-Léger (Prior Walter) © Christophe Raynaud de Lage

« A gay fantasia on national themes » : le sous-titre d’Angels in America contient à lui seul toute la dualité et l’originalité de la pièce que Tony Kushner rédige en 1991, une œuvre à la fois fondamentalement fantastique et ancrée dans une réalité dévastatrice. Dans le New York des années 80, le SIDA ravage la communauté LGBT+. Dieu a quitté le paradis et, en son absence, les anges tentent de maintenir l’ordre en invoquant l’inertie. Prior Walter, un jeune homme atteint du virus, est désigné comme interlocuteur direct entre le paradis abandonné et les Hommes. Messager divin, il est chargé de mettre fin au progrès humain.

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Côté Quizz : Comédie-Française

Avec Jérémy Lopez, Anna Cervinka, Loïc Corbery et Christophe Montenez

Lequel des comédiens de la Comédie-Française saura le mieux répondre à nos questions sur le théâtre ? Jérémy Lopez, Anna Cervinka, Loïc Corbery et Christophe Montenez se sont prêtés au jeu !

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L’heureux stratagème

Comédie-Française

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Eric Génovèse (Frontin), Adeline D’Hermy (la Marquise) © Christophe Raynaud de Lage

Si Marivaux reste l’un des auteurs du XVIIIe siècle les plus joués au théâtre, Emmanuel Daumas choisit de mettre en scène L’heureux stratagème, une de ses pièces les moins représentées. Revendiquant les bienfaits de l’infidélité, la Comtesse n’hésite pas à délaisser Dorante pour les bras du Chevalier. Ce dernier, se laissant séduire, brise le cœur de la Marquise qui se décide à élaborer un stratagème pour le récupérer. Dorante et elle feindront l’amour pour provoquer la jalousie de leurs anciens compagnons. 

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Électre / Oreste

Comédie-Française

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Suliane Brahim (Électre) et Christophe Montenez (Oreste) © Jan Versweyveld

L’adaptation des Damnés de Visconti en 2016 marquait la première collaboration d’Ivo Van Hove avec la troupe de la Comédie-Française. Le metteur en scène Belge réinvestit cette année Richelieu avec Électre / Oreste, transformant la plus belle salle de la maison en un coin boueux et condamné du village d’Argos, en Grèce. 

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