Disponible en exclusivité sur Netflix, Les Sept de Chicago, deuxième long-métrage réalisé par Aaron Sorkin, est un sommet d’écriture particulièrement prenant doublé d’un grand film d’acteurs, mais peine à donner à son histoire déchirante le vertige esthétique qu’elle mérite.
Thomas Vinterberg excelle dans l’art de filmer le point de non-retour. Cet instant de tension, au bord de la chute. Ses personnages sont semblables à des funambules tentant de sortir indemnes de cet exercice périlleux. Dans son nouveau film Drunk, c’est l’alcool qui devient moteur de passage entre ces deux états.
Adapter Marcel Proust sur scène est un tel défi que se rendre au théâtre pour voir Le Côté de Guermantes est à la fois très excitant et une source d’inquiétude. Comment incarner les mots de l’auteur d’À la recherche du temps perdu ? Comment mettre en scène une prose inouïe qui ne provoque des émotions profondes que parce qu’elle tient entièrement de la littérature? Christophe Honoré, avec la troupe de la Comédie-Française, répond à ces questions en choisissant de mettre l’accent sur l’univers aristocratique auquel appartient le narrateur du roman.
Yalda, une jeune femme iranienne de 22 ans, est condamnée à mort pour avoir, dit-elle, accidentellement tué son mari. Afin d’échapper à cette sentence, elle doit obtenir le pardon de la fille du défunt, en direct à la télévision.
La rupture amoureuse ne peut être qu’à l’origine de sentiments intenses. Celle qui affecte Ondine (Paula Beer), au début du film, est ravageuse. Ce n’est pas une simple fin pour elle, c’est une trahison, et un abandon. Johannes (Jacob Matschenz) lui annonce qu’il la quitte. Mais l’histoire ne fait que commencer, et Ondine porte bien son prénom : selon la mythologie germanique, une ondine est une nymphe qui ne peut vivre parmi les hommes qu’à travers l’amour, et se retrouve contrainte de tuer son amant si jamais celui-ci la trahit.
Parachuté en catastrophe, un jeune garçon atterrit seul sur une île étrange. À peine reprend-il ses esprits qu’il est pris en chasse par une immense silhouette, aussi mystérieuse que menaçante… Une course poursuite aux allures de conte commence à travers les surprenants paysages de ce lieu inconnu.
Dans Le Diable, tout le temps, adapté du roman de Donald Ray Pollock, le réalisateur Antonio Campos nous donne à voir le pire de l’Amérique rurale, des années 1945 à 65.
Lorsque qu’une jeune femme et son compagnon décident de rendre visite aux parents de ce dernier, leur voyage prend petit à petit une tournure cauchemardesque.
Un effet documentaire émane généralement des fictions les plus réalistes, dont les scènes captent le quotidien dans toute sa nudité. Adolescentes propose, pour une fois, l’opération inverse : documentaire de bout en bout, le film donne l’impression d’assister à de vrais moments de fiction tant ses dialogues, sa trajectoire et les rebondissements nourrissent un matériau considérablement romanesque.
Deux aspects du Japon coexistent et cohabitent en ce moment dans les salles de cinéma. Avec Family Romance, LLC, Werner Herzog montre le règne de l’illusion et du faux-semblant dans un pays ultramoderne. Tatsushi Omori propose une vision opposée dans Un jardin qu’on dirait éternel : il place au centre de son récit la vérité de l’instant par la pratique d’une coutume ancestrale, la cérémonie du thé.