La réalité de l’image selon Cronenberg : Vidéodrome et eXistenZ

Rétrospective David Cronenberg

Max Renn (James Woods), captivé par l’image de Nicki Brand (Debbie Harry) sur Vidéodrome © S.N. Prodis

S’il est bien sûr reconnu comme l’éminent cinéaste du corps et de ce qui y grouille à l’intérieur, s’il est l’initiateur de ce que les commentateurs ont nommé le « body horror », ce sous genre de l’horreur qui se saisit du corps comme principal objet filmique, soumis à des transformations et de multiples transgressions, Cronenberg s’est toujours et tout autant penché sur les qualités de l’esprit, de la psyché et de l’impalpable. En témoigne l’empreinte de la psychanalyse sur ses récits, au point d’apparaître au grand jour comme jamais auparavant dans A Dangerous Method (2011), qui relate les balbutiements de cette science au début du XXème siècle. Ses films bâtissent également des univers mentaux gouvernés par une logique du fantasme, comme dans Le Festin nu (1991) où, fidèle à l’imaginaire chaotique et foisonnant de Burroughs, la réalité de Bill Lee se dissout dans un flux d’hallucinations provoqué par l’inoculation d’une poudre anti cafards. Un schéma narratif similaire se retrouve dans Vidéodrome (1983) et eXistenZ (1999), bien que l’objet causal de l’égarement psychique et perceptif des personnages y soit d’une toute autre nature.

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RoboCop

Rétrospective Paul Verhoeven

Miguel Ferrer et Peter Weller dans « RoboCop » – © Metro-Goldwyn-Mayer – 1987

Si Die Hard, sorti en 1988, est à voir comme les funérailles du héros reaganien, RoboCop, sorti un an avant, fut rétroactivement l’un des premiers clous de son cercueil. Le deuxième film américain de Paul Verhoeven porte déjà la marque d’un regard puissant et aiguisé, celui d’un auteur qui parvient à mêler divertissement hollywoodien et critique de la société capitaliste.

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Proxima

Au cinéma le 27 novembre 2019

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Eva Green et Zélie Boulant-Lemesle dans Proxima d’Alice Winocour ©Pathé

Sarah fait partie des trois astronautes choisis pour partir en mission d’un an, en vue d’un voyage sur Mars. Elle s’entraine ardemment à l’approche de son départ, événement tant attendu bien que source d’inquiétude. Si elle est une astronaute expérimentée, qui impressionne ses collègues masculins au cours de leur préparation physique, elle est aussi une mère qui a peur de quitter sa fille.

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Ad Astra

Au cinéma le 18 septembre 2019

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Brad Pitt, astronaute en partance pour les confins du système solaire ©Twentieth Century Fox

Dans un futur proche, fait « d’espoirs et de conflits », l’astronaute Roy McBride (Brad Pitt) est convoqué par ses supérieurs pour une mission classée secrète : afin d’empêcher la multiplication d’explosions qui menacent la Terre, il doit se rendre aux confins du système solaire, au niveau de Neptune, d’où proviendraient les incidents cosmiques. Là-bas, il devra aussi envoyer un message vers le vaisseau du « Projet Lima » où son père (Tommy Lee Jones) a disparu seize ans plus tôt alors qu’il cherchait à vérifier l’existence d’une vie extraterrestre.

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