Les meilleurs films sur le cinéma

Jacques Perrin dans Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore © TF1 films production

En tant qu’art récent parmi tant d’autres, le cinéma a vite eu besoin de s’inventer des origines, de réécrire son histoire. À travers les genres et les époques, la question du cinéma intrigue les réalisateurs, fascine les scénaristes et inspire les acteurs. Qu’on y vante sa magie ou dénonce ses dangers, c’est bien au cinéma qu’on parle le plus de…cinéma ! Voici notre sélection de dix films qui s’interrogent sur l’art et l’industrie dont ils sont issus.

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Festival de Cannes 2021

74e édition

Memoria, d’Apichatpong Wheerasethakul. ©Kick the Machine Films/Burning/Anna Sanders Films/Match Factory Productions/ZDF/Arte/Piano 2021

En choisissant d’attribuer la Palme d’or à Titane de Julia Ducournau, le jury du 74e festival de Cannes a misé sur une proposition audacieuse qui ne nous a toutefois pas convaincus. Mais nous avons fait d’autres belles découvertes durant le festival, dont voici un tour d’horizon.

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Annette

Au cinéma le 7 juillet 2021

Adam Driver et Marion Cotillard. ©UGC Distribution

Henry McHenry (Adam Driver), acteur de stand-up, et Ann (Marion Cotillard), cantatrice, vivent un amour fusionnel. Leur relation est d’une telle intensité que lorsque des sentiments contraires s’immiscent dans l’harmonie – la jalousie, la méfiance -, le revers est douloureux. Au sommet de son inventivité formelle, Leos Carax revient avec un film musical qui renoue avec la tradition des opéra-rocks.

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Rencontre avec : Denis Lavant

Denis Lavant publie son troisième livre, autobiographie marquée par son amour pour la poésie. ©Luc Valigny Agence Figure

Denis Lavant est un acteur précieux. Rare, et énigmatique. De son lien très fort qui l’unit à Leos Carax depuis les année 1980 jusqu’à ses prestations théâtrales dans la peau de Francis Bacon ou des personnages de Beckett, il se montre à chaque fois sous un jour différent. Difficile d’être plus caméléon. À l’occasion de la parution de son autobiographie Echappées belles (davantage journal poétique que récit chronologique), nous avons eu envie de le rencontrer, pour mieux le connaître et interroger son rapport au jeu. Rencontre avec le plus insaisissable des comédiens français.

Vous souvenez-vous de la toute première fois que vous êtes monté sur une scène ?

Lorsque j’étais au lycée Lakanal, je faisais du théâtre dans un groupe animé par un professeur d’histoire-géographie, Michel Fragonard. On jouait notamment des pièces de Michel de Ghelderode, un grand auteur belge qui a un univers haut en couleur, autour de la Flandre à l’époque de Charles Quint, avec de très beaux personnages. On a monté Un soir de pitié et je jouais le rôle du masque au nez ardent. J’avais un nez rouge, dans une scène de carnaval, et je disais : « suivez mon pif, c’est un fanal ! » À ce moment, j’ai senti que c’était la direction dans laquelle je voulais aller. Avant, j’avais fait un peu de commedia dell’arte, des lazzi et de la pantomime, mais ce n’était pas exactement du jeu.

Pourtant, le jeu semble passer chez vous d’abord par le geste, avant la parole.

Spontanément, j’étais extrêmement doué pour l’expression corporelle. De façon brute. Enfant, je n’arrêtais pas de tomber, de grimper, de m’exprimer avec le corps, et je me méfiais des mots. J’ai commencé à organiser la parole grâce à la poésie, en apprenant des poèmes pour le plaisir, comme Le Bateau ivre ou La Ballade des pendus, et en écoutant des voix de comédiens, sur des enregistrements.

Mais vos influences, ce sont d’abord les acteurs du muet ?

Oui, j’étais très tôt fasciné par le cirque et le burlesque : Chaplin, Buster Keaton, Harpo Marx… Dans ses premiers courts-métrages, Chaplin a une énergie totalement punk, il chute, il se donne des baffes, c’est à la fois très brutal et très jubilatoire. Ce maniement du corps qui rebondit et se tord comme du plastique, ça me parle complètement. Et puis il y a le mime Marceau, aussi, qui parvient à dire beaucoup de choses sans passer par le verbe.

On peut raconter beaucoup de choses par le corps, mais il arrive une limite ?

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