
Si la tenue du festival de Cannes avait été espérée jusqu’au bout par Thierry Frémaux, Pierre Lescure et les cinéphiles les plus optimistes, il a fallu se rendre à l’évidence : le festival n’aura pas lieu. Il s’agit d’une circonstance inédite dans l’histoire du festival. Il y a bien eu la première édition avortée de 1939, et celle interrompue de 1968, mais cette édition 2020 ne pouvait rien contre un contexte mondial tout autant exceptionnel. Le festival n’a cependant pas dit son dernier mot.
Comme chaque année, ce sont des centaines de films reçus par le comité de sélection. En 2020, 2067 longs-métrages de 147 pays différents ont été visionnés, contre 1845 l’année dernière, avec à la clé seulement 56 films choisis. Sans compétition, que se passe-t-il pour ces longs-métrages ? Ils sortiront durant l’année en bénéficiant d’un label « Cannes 2020 », pour les mettre en lumière.
Parmi la sélection qui vient d’être dévoilée, certains films attendus n’y figurent pas, ils seront présents lors de la prochaine édition du festival. C’est le cas, on s’en doute, de Benedetta de Paul Verhoeven, dont la date de sortie est déjà prévue en mai 2021, ou de France de Bruno Dumont et d’Annette de Leos Carax, comédie musicale composée par les Sparks. Avant de retourner sur la Croisette pour les découvrir, voici le programme des films à venir en salle tout au long de l’année, sur lesquels nous serons amenés à revenir. Une sélection qui nous donne plus que jamais envie de retourner au cinéma !
Les films des cinéastes déjà venus à Cannes. The French Dispatch, de Wes Anderson Eté 85, de François Ozon True Mothers, de Naomi Kawase Lovers Rock, de Steve McQueen Mangrove, de Steve McQueen Drunk, de Thomas Vinterberg ADN, de Maïwenn Last Words, de Jonathan Nossiter Heaven : to the land of happiness, d’Im Sang-soo L'oubli que nous serons, de Fernando Trueba Peninsula, de Yeon Sang-ho Au crépuscule, de Sharūnas Bartas Des hommes, de Lucas Belvaux The Real Thing, de Koji Fukada
Les films des nouveaux venus. Passion simple, de Danielle Arbid A Good Man, de Marie-Castille Mention-Schaar Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait, d’Emmanuel Mouret Souad, d’Ayten Amin Limbo, de Ben Sharrock Rouge, de Farid Bentoumi Sweat, de Magnus von Horn Teddy, de Ludovic et Zoran Boukherma Février, de Kamen Kalev Ammonite, de Francis Lee Médecin de nuit, d’Elie Wajeman Enfant terrible, d’Oskar Roehler Butterfly, de Pascal Plante Here We Are, de Nir Bergman Septet : The Story of Hongkong, d’Ann Hui, Johnnie To, Tsui Hark, Sammo Hung, Yuen Woo-Ping, Patrick Tam et Ringo Lam
Les premiers films. Falling, de Viggo Mortensen Pleasure, de Ninja Thyberg Slalom, de Charlène Favier Casa de antiguidades, de Joao Paulo Miranda Maria Broken Keys, de Jimmy Keyrouz Ibrahim, de Samir Guesmi Au commencement, de Dea Kulumbegashvili Gagarine, de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh Seize printemps, de Suzanne Lindon Vaurien, de Peter Dourountzis Garçon chiffon, de Nicolas Maury Should The Wind Fall, de Nora Martirosyan John and The Hole, de Pascual Sisto Courir au gré du vent, de Wei Shujun La Mort du cinéma et de mon père aussi, de Dani Rosenberg
Les documentaires. The Billion Road, de Dieudo Hamadi The Truffle Hunters, de Michael Dweck et Gregory Kershaw 9 jours à Raqqa, de Xavier de Lauzanne
Les comédies. Antoinette dans les Cévennes, de Caroline Vignal Les 2 Alfred, de Bruno Podalydès Un Triomphe, d’Emmanuel Courcol L’Origine du monde, de Laurent Lafitte Le Discours, de Laurent Tirard
Les films d’animation. Earwig and The Witch, de Gorō Miyazaki Flee, de Jonas Poher Rasmussen Josep, d’Aurel Soul, de Pete Docter
Une réflexion sur « Festival de Cannes 2020 »