
Les lois du mariage sont fréquemment au cœur des cinémas du monde arabe et du Moyen-Orient, interrogeant par des portraits intimes la façon dont la législation restreint les libertés individuelles, ainsi que le conflit qui naît entre tradition et aspiration moderne. Au début des années 2010, Une séparation (2011) de l’iranien Asghar Farhadi devenait figure de proue en la matière, et l’année dernière, Sofia de la marocaine Meryem Benm’Barek racontait l’histoire d’une femme qui accouchait hors mariage. Dans cette lignée, la cinéaste Hinde Boujemaa, responsable d’un documentaire sur la révolution tunisienne en 2012, pense la situation des femmes tunisiennes à travers Noura rêve, un film solide et engagé. Elle rappelle, en la prenant pour point de départ, qu’une loi nationale punit l’adultère par une amende et cinq ans de prison pour les deux amants.