Michael Engler, qui avait réalisé quelques épisodes de Downton Abbey, retrouve pour ce film le scénariste de la série Julian Fellowes. L’intrigue se situe immédiatement après le dernier épisode de la sixième saison : la famille royale, à l’occasion d’un tour du Yorkshire, s’apprête à séjourner à Downton Abbey. C’est donc en pleine effervescence que nous retrouvons la famille Crawley et leurs domestiques, ainsi que quelques nouveaux personnages.
L’oeuvre de deux heures possède en réalité les caractéristiques de deux épisodes classiques l’un à la suite de l’autre. Comme nous y avons été habitué par la série, le film prend lui aussi le temps de s’intéresser à chaque personnage et de leur faire connaître une évolution considérable. Le casting de la série est au complet (Michelle Dockery, Hugh Bonneville, Jim Carter, Allen Leech, Maggie Smith et une apparition quelque peu furtive de Matthew Goode), tandis que d’autres nouveaux grands acteurs anglais font leur entrée dans cet univers (Imelda Staunton, Stephen Campbell Moore). Aussi bien le scénario que la réalisation appuient sur le ton nostalgique, ne proposant aucune nouveauté mais respectant savamment l’identité visuelle, humoristique et narrative que la série avait mis en place. Tous les éléments qui avaient fait son succès sont ici réunis et magnifiés, donnant au film ce charme « British » propre à la série. Cette oeuvre qui annonce la fin d’une épopée télévisée de cinq ans permet de donner à chaque personnage une conclusion à la fois romantique et romanesque (Downton oblige). Si le format filmique n’apporte finalement pas grand chose, il sera dur pour les amateurs de la série de ne pas se laisser emporter lorsque les premières notes du générique retentissent dans la salle.
Downton Abbey / De Michael Engler / Avec Michelle Dockery, Hugh Bonneville, Jim Carter, Allen Leech, Maggie Smith / Royaume-Uni / 2h03 / Sortie le 25 septembre 2019.
CULTURE AUX TROUSSES 