Alors que Yakov tente de s’émanciper de la communauté juive orthodoxe, il accepte, par besoin financier, d’assurer la veillée funèbre d’un autre membre décédé de cette communauté.
Le film de Keith Thomas joue sur la mise en place d’une ambiance pesante et d’un sens de la fatalité, représentatifs du motif de la culpabilité dans la culture et religion juive. Cette association aurait pu s’avérer fascinante si The Vigil n’avait pas régulièrement recours à des procédés trop génériques ; la portée horrifique du huis-clos est limitée par des scènes de flashbacks franchement caricaturaux. Quant à la matérialisation de la culture de culpabilité juive par le biais d’un esprit démoniaque hantant le corps du défunt et le protagoniste, elle mériterait une résolution moins hâtive.
L’un des intérêts du travail de Keith Thomas est celui d’une mise en scène de l’attente et du hors-champ. Malheureusement, le réalisateur semble constamment vouloir justifier cette esthétique minimaliste et s’assurer de l’attention du spectateur avec des abus malencontreux : une sur-utilisation d’effets visuels ou sonores et des regains soudains d’action très peu utiles.
Entre opportunités manquées et rythme brisé par des excès conventionnels, The Vigil est un film dont les prémices intriguent mais qui perd rapidement de son efficacité.
The Vigil / De Keith Thomas / Avec Dave Davis / Etats-Unis / 1h30 / Sortie le 29 juillet 2020.
CULTURE AUX TROUSSES 