Le colibri

Au cinéma le 2 août 2023

© Paname Distribution

Que diriez-vous d’une dose de drame italien en ce début de mois d’août ? Amis vacanciers vous ne serez certainement pas dépaysés par l’ouverture du long-métrage Le colibri, dans une maison familiale en bord de mer, entre plage, amours d’été et mésentente entre frères. L’action se passe au début des années 70 et la famille italienne Carrera est soudain vivement remuée par le décès de leur fille aînée, morte noyée. Ce drame traumatisera le cadet, Marco (Pierfrancesco Favino). Il tentera à chaque étape de son existence de trouver sa place et d’accepter le destin funeste qui est le sien. 

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La Gravité

Au cinéma le 3 mai 2023

© Alba Films

Le film ouvre sur une chute : celle de deux enfants, les yeux écarquillés et les mains tendues vers l’objectif, comme suppliant les spectateurs de les rattraper. Plus bas attendent deux autres enfants, Daniel et Joshua, qui regardent leurs frères tomber vers une mort certaine. 

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Aftersun

Au cinéma le 1er février 2023

© Condor Distribution / MUBI

Dans le très personnel Aftersun, Charlotte Wells imagine des vacances entre un père et sa fille, en Turquie. Ce que l’enfant prenait pour une désinvolture amusante ou des sautes d’humeur surprenantes chez son père deviennent autant de preuves criantes de son profond mal-être.

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Rencontre avec : Kate Dolan

© Madmoizelle

Après deux court-métrages, Kate Dolan réalise son premier long-métrage, mélangeant horreur irlandaise et exploration d’une maternité en crise. You’re not my mother est pour la première fois montré en novembre 2021, au festival fantastique de Toronto, où il finit finaliste du choix du public dans la sélection Midnight Madness. Après un an de tournée dans les festivals et de parution à l’étranger, le film paraît enfin sur nos écrans le 7 décembre, sous le nom de Samhain, aux origines d’Halloween.

Le titre Samhain, aux origines d’Halloween souligne le double aspect de cette fête. Quelle a été votre principale inspiration pour ce film ?

Les premières versions du film ne se déroulaient pas à Halloween, c’est quelque chose que j’ai ajouté au fur et à mesure. C’est surtout la mythologie du changeling (ndlr: créature d’apparence humaine laissé à la place d’un nouveau-né enlevé par des monstres) qui m’a relié à Samhain. Avant, c’était plus focalisé sur les pathologies mentales et la famille. Ensuite, j’ai commencé à faire plus de recherches sur l’histoire païenne et le folklore irlandais. J’ai compris qu’il fallait que ça se déroule à Halloween, lorsque des créatures d’outre-monde peuvent nous atteindre, car la frontière entre leur monde et le nôtre est très fine. Choisir cette période de l’année faisait sens, surtout en Irlande. À Halloween, on allume des feux de joie autour des maisons, ça amenait donc ce symbolisme de feu purificateur et c’est ce qui m’a définitivement convaincu de faire mon film sur cette fête.

Quelles ont été vos plus grandes influences ?

Je pense que L’Exorciste est définitivement une grande influence, de par la relation mère-fille et son approche du rythme. La première moitié est lente et pose cette une atmosphère dans laquelle on sent que quelque chose ne va pas sans être certain. Parce que Samhain adopte surtout le point de vue de Char, le personnage principal, un autre film très influent a été Rosemary’s Baby car c’est un film qui se construit à partir d’un seul point de vue, celui d’une femme. Il en a d’autres, comme le film coréen The Stranger qui reprend beaucoup de représentations du folklore japonais et coréen. Étant donné que mon film est beaucoup inspiré de l’histoire et du folklore irlandais,The Stranger était proche de ce qu’on voulait accomplir, surtout au niveau du ton.

Dans un autre entretien, vous aviez justement mentionné votre intérêt pour les films d’horreur asiatiques.

C’est sûrement parce qu’ils se concentrent plus à capturer un sentiment de malaise. Il y a le remake américain de The Ring, qui est complètement différent de la version japonaise. J’ai l’impression que des films comme The Ring ou Pulse n’expliquent jamais en détail ce qu’il se passe, ce que les personnages endurent : c’est plus à propos d’une sensation d’étrangeté. Aussi, de par leurs visuels, ces genres de film me troublent, ils me font ressentir quelque chose d’étranger à notre monde. En comparaison avec le style américain, plus focalisé sur l’action, l’intrigue, et qui s’assure que des choses vous sautent dessus tout le temps.

Samhain est à la fois un film de monstre plutôt explicite et un drame humain plus sensible et subtil. Avez-vous eu des difficultés à combiner ces deux aspects ?

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The Climb

Au cinéma le 29 juillet 2020

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Kyle Marvin (Kyle) et Michael Angelo Covino (Michael) © Metropolitan FilmExport

Michael est un quarantenaire intrinsèquement égoïste et aigri. Il aliène rapidement et efficacement tous ceux qui l’entourent. Notamment Kyle, son meilleur ami. 

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Brooklyn Affairs

Au cinéma le 4 décembre 2019

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Gugu Mbatha- Raw (Laura Rose) et Edward Norton (Lionel Essrog) © Warner

Les personnages atteints de troubles mentaux correspondent à la majeure partie de la filmographie d’Edward Norton (Peur primale, Fight Club, American History X, L’incroyable Hulk, etc…). Il n’est donc pas étonnant de le voir endosser avec une facilité flagrante le rôle de Lionel Essrog, le protagoniste du roman Motherless Brooklyn de Jonathan Lethem. Personnage at dans le film, Edward Norton semble aussi l’être sur le plateau, endossant les rôles d’acteur, scénariste, réalisateur et producteur pour s’attaquer au genre très prisé du film noir.

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Call Me By Your Name

Au cinéma le 28 février 2018

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Timothée Chalamet (Elio) et Armie Hammer (Oliver) ©Sony Pictures

Call me by your name c’est le film indépendant qui ne passe pas inaperçu : des critiques dithyrambiques, une série de nominations, notamment au Festival International du Film de Toronto ou aux Golden Globes, et même déjà pressentie comme grand favori aux Oscars. Alors qu’est ce qui fait du film de Luca Guadagnino la révélation de l’année :

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