Knock at the Cabin

Au cinéma le 1er février 2023

© Universal Studios

Des cigales. Une petite fille qui les attrape et les enferme dans un bocal de verre. Ce plan sonne ce qui sera le destin de Wen, et de ses deux papas – originalité d’un couple monoparental que l’on ne s’attend pas à trouver dans ce genre de film – ouvrant sur un huis clos dont les gros plans qui enferment les personnages ne sont que des annonces. Très vite, Knock at the cabin rappelle l’esprit des contes pour enfants, celui du Petit Chaperon Rouge et son grand méchant loup (l’histoire se déroule dans une maison de bois en pleine forêt).

La bête est ici Léonard, énorme, imposant, et sa bande, qui frappent à la porte de la cabane où logent Wen, Eric et Andrew, innocents et fragiles. Ils sont rapidement mis au courant du sort qui pèse sur eux : seuls capables de lutter contre l’apocalypse qui pointe, ils doivent réaliser le sacrifice de l’un des leurs. Mais incapables de prendre une décision, ils assistent, ligotés, comme les spectateurs, au drame qui se déroule devant eux et auquel ils ne veulent pas croire.

Les crimes, suicides de la petite bande de voyants, affluent et se répètent selon une mise en scène bien trop prévisible et convenue – lumières bleutées, ou orangée, images léchées, zooms avants pour surligner les émotions des personnages déjà bien trop expansifs, musique omniprésente, sang caché – et les éléments se déchaînent, appuyant les dires de Leonard : c’est un clin d’œil à l’écologie (le tsunami), à la pandémie (le virus qui se propage à vitesse grandissante) et au dérèglement de la technologie (les avions qui se fracassent sur le sol) – autant d’évènements qui pourraient réellement annoncer la fin des temps. Mais les références à notre société actuelle ne sont pas appuyées et s’effacent dans l’engrenage du récit pour le moins attendu, jusqu’à sa conclusion en nuances de gris, que le spectateur a depuis trop longtemps déjà anticipé.

Knock at the cabin / de M. Night Shyamalan / Avec Jonathan Groff, Rupert Grint, Ben Aldridge, Dave Bautista / 1h45 / U.S.A / Sortie le 1er février 2023

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