Vous avez pu apercevoir Aziz Ansari dans la brillante série Parks and Recreation de 2009 à 2015. Avec ses one man shows il remplit le Madison Square Garden et certaines des plus grandes salles des Etats-Unis. Master of None c’est la série Netflix qu’il a crée, réalisé, produite et dans laquelle il joue. Basée sur sa vie, la série qui a fait sensation et remportée une multitude de récompenses ces deux dernières années, parmi lesquelles des Golden Globes et Emmy Awards, raconte l’histoire de Dev Shah un immigrant, acteur et célibataire à New York. Ses amours, ses peines et les obstacles que peut rencontrer la génération des 20-35 ans de nos jours.
Call me by your name c’est le film indépendant qui ne passe pas inaperçu : des critiques dithyrambiques, une série de nominations, notamment au Festival International du Film de Toronto ou aux Golden Globes, et même déjà pressentie comme grand favori aux Oscars. Alors qu’est ce qui fait du film de Luca Guadagnino la révélation de l’année :
Mindhunter est une série basée sur le livre du même nom : Mindhunter: Inside the FBI’s Elite Serial Crime Unit écrit par John E. Douglas et Mark Olshake. Ces deux agents du FBI s’intéressent pour la première fois aux meurtriers qui tuent plusieurs fois à des intervalles réguliers, inventant ainsi la notion de « serial killers ». Le livre évoque des études et rencontres avec ces criminels afin d’évaluer leur profil psychologique et parvenir à repérer des points communs entre les meurtriers. Le but de ces recherches étant de parvenir à identifier un serial killer avant qu’il ne tue sa première victime et d’anticiper ses actions. Une série exclusivement sur les serial killers, un projet parfait pour David Fincher qui en a fait son sujet d’expertise (Gone girl, Seven, Zodiac…). Producteur de la série et réalisateur du premier épisode Fincher lance ici sa deuxième série Netflix après le succès de House of Cards.
Everybody’s Talking About Jamie est apparement la nouvelle « tendance » dans les comédies musicales anglaises. La pièce raconte l’histoire vraie de Jamie New, un adolescent de 16 ans vivant à Sheffield et dont le rêve est de devenir une drag queen. Si vous voulez passer une soirée détente, sans avoir à vous concentrer et ressortir de bonne humeur Jamie est fait pour vous. Si vous avez envie de voir quelque chose de nouveau, stimulant et intéressant alors passez votre chemin.
Romantics Anonymous est une nouvelle comédie musicale créée par Emma Rice pour le Shakespeare’s Goble, dont elle était la directrice artistique cette année. Basée sur le film français Les Emotifs Anonymes de Jean-Pierre Améris, c’est une histoire d’amour, de chocolat et d’anxiété sociale. Deux fabricants de chocolats tombent amoureux mais leur relation est rendue impossible par la timidité dont ils souffrent. Le chocolat est une métaphore parfaite pour cette oeuvre douce et sucrée avec des petites notes d’amertume.
L’oeuvre de Stephen Sondheim est une des productions phares du National Theatre pour cette fin d’année. Une comédie musicale sur le showbiz, le temps qui passe et l’envie de rester jeune pour toujours. Un décor qui tombe en ruine autour de personnages qui tentent, eux aussi de maintenir une apparence parfaite alors que leur vie s’écroule peu à peu. Sous une esthétique tape à l’oeil, Follies nous montre des personnalités terrifiées du futur. Avec un goût de nostalgie, la pièce semble être un hommage à l’âge d’or de la comédie musicale.
Le film écrit et réalisé par David Lowery avait fait sensation au festival de Deauville, remportant, entre autre, le prix du Jury et le prix de la critique. Tourné en format carré avec un grain d’image qui donne l’impression d’assister à une cassette familiale, le film créé une atmosphère intimiste pour insister sur l’aspect matériel du souvenir. David Lowery raconte l’histoire d’un jeune couple qui emménage dans une maison et la symbolique que ce lieu prend lorsque le mari meurt subitement.
La La Land c’est le film qui remet les comédies musicales à la mode, avec une promotion monumentale, des attentes incroyables autour du film, une pluie de nominations pour toutes sortes de récompenses. A première vu, que du positif pour les adeptes de ce genre, pas très populaire auprès des nouvelles générations. Pourtant les passionnés de comédies musicales ont été les plus nombreux à critiquer le film, tandis que ceux qui ne s’y intéressent pas particulièrement ont tous été séduit. Alors pourquoi autant de division autour du film de Damien Chazelle, le réalisateur qui avait marqué les esprits en 2014 avec l’excellent Whiplash. La La Land est un film exemplaire dans sa réalisation, les couleurs et la mise en scène sont remarquables, on ne peut rien reprocher au réalisateur qui exerce son art avec une maitrise parfaite. Cependant ce que le film accomplit principalement c’est de rendre hommage aux comédies musicales classiques. Il s’agit d’un genre qui ne cesse de s’inspirer de ses prédécesseurs en utilisant les mêmes codes et règles, pourtant chaque grande comédie musicale parvient à les détourner afin d’y ajouter sa marque. L’enjeu devient alors de rendre un hommage tout en apportant quelque chose de nouveau au genre, ce que La La Land peine à faire. L’apogée du film est son superbe épilogue qui reprend cependant au plan près des classiques comme Un jour à New York, Les Parapluies de Cherbourg, Un Américain à Paris ou encore Broadway qui danse, parmi beaucoup d’autres. Chazelle nous propose un condensé des plus belles scènes des comédies musicales et les recrée magistralement. Si le cinéaste s’était contenté de cette séquence onirique afin de témoigner de son amour pour les comédies musicales, alors il aurait pu apporter un peu d’originalité au reste du film. Or, le film entier n’est qu’une pale copie d’oeuvres déjà réalisées; dès la scène d’ouverture on éprouve un sentiment de déjà vu avec des chorégraphies et une séquence qui rappelle celles Jacques Demy. Pendant tout le film ce sentiment ne nous quitte pas et Chazelle ne parvient jamais à dépasser cet aspect de référence qui aurait fait bon office pour un court métrage mais captive difficilement le spectateur sur le long terme.
Young Marx est la première production du Bridge Theatre, un nouveau théâtre situé juste en dessous du célèbre London Bridge. Le lieu est accueillant et chaleureux, quant à la salle, elle peut être maniée au bon vouloir des metteurs en scène. Cette nouvelle pièce de Richard Bean et Clive Coleman raconte l’histoire de la jeunesse de Karl Marx en tant que réfugié à Londres. Entre ses difficultés financières, l’effondrement de son mariage et son amitié avec Friedrich Engels, la pièce retrace son cheminement personnel le menant à l’écriture du « Capital ». Continuer à lire … « Young Marx »
Après le triomphe de Birdman, qui avait remporté l’Oscar du meilleur film, du meilleur scénario original, de la meilleure photographie (Emmanuel Lubezki), et celui du meilleur réalisateur, la sortie du nouveau film d’Alejandro González Iñárritu est un véritable événement. Il revient cette fois avec un survival, mêlant aventure et western. Basée sur des faits réels, il raconte l’histoire de Hugh Glass, un trappeur américain cherchant à se venger après avoir été laissé pour mort par ses compagnons. Si Iñárritu, de plus en plus hollywoodien, s’attelle à un style assez particulier et nouveau pour lui, il est loin de décevoir.